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JO 2024: "On ne va pas avoir des Jeux sans cyberattaques", selon l'Anssi

jeux Olympiques Paris 2024
Face à ce danger, l'objectif sera de "faire en sorte que ces cyberattaques ne nuisent pas au déroulement des Jeux", a déclaré le directeur de l'autorité nationale, Vincent Strubbel.

"On ne fera pas de Jeux sans cyber attaques" a prévenu vendredi le directeur général de l'autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d'information (Anssi), Vincent Strubel, assurant prendre "très au sérieux" la menace cyber pour les prochains JO de Paris qui débutent dans moins de trois mois.

"Ce sont des Jeux qui vont se dérouler dans un contexte de pression forte en matière de cybermenaces qui viennent d'États toujours plus agiles, toujours plus furtifs, du crime organisé (...) qui aujourd'hui attaquent en pratique tout le monde, n'épargnent plus personne", a assuré Vincent Strubel lors d'un point presse au siège du comité d'organisation (Cojo).

"On ne va pas empêcher toutes les attaques"

"Il ne faut pas se faire d'illusions, on ne va pas empêcher toutes les attaques de se produire pendant les Jeux. On ne va pas avoir des Jeux sans cyberattaques. Notre travail, notre objectif collectif, c'est de faire en sorte que ces cyberattaques ne nuisent pas au déroulement des Jeux", a-t-il poursuivi.

"On a anticipé, on travaille sur cette menace depuis début 2020", a assuré le directeur de la sécurité informatique du comité d'organisation, Franz Regul.

Le directeur général de l'Anssi a évoqué le "contexte géopolitique" assurant que les JO constituaient une "caisse de résonance, de symboles, d'amplification médiatique" d'éventuelles attaques, disant prendre "très au sérieux" cette menace. Les JO ont souvent fait l'objet d'attaques cyber par le passé, notamment les Jeux d'hiver de Pyeongchang (Corée du Sud) en 2018, frappés par une offensive numérique massive.

"Nous avons des gens qui étaient à Pyeongchang et qui nous ont mis des défis, pour que ce qui s'est passé en 2018 ne se reproduise pas", a indiqué Franz Regul.

Lors des derniers JO d'été à Tokyo en 2021, les organisateurs avaient assuré avoir subi plus de 450 millions d'attaques cyber. Vincent Strubel a évoqué pour les JO de Paris un volume possible de "huit à dix fois supérieur" à celui de Tokyo.

"On s'est énormément entraînés", a assuré Vincent Strubel, ajoutant: "oui, on est dans des Jeux qui vont se dérouler dans un contexte de menaces cyber sans précédent, mais on a aussi fait un travail de préparation, une sécurisation en avant de ces Jeux qui est sans précédent".

K.D avec AFP