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Rugby: "J’ai passé un moment très difficile", Vakatawa raconte sa reprise en Angleterre malgré les risques liés à son problème cardiaque

Virimi VAKATAWA le 26/03/2022

Virimi VAKATAWA le 26/03/2022 - Icon Sport

Un peu plus d’un an après avoir dû stopper brutalement le rugby en raison d’un problème cardiaque, l’ex-centre du Racing 92 et des Bleus, Virimi Vakatawa, a repris la compétition en Angleterre avec les Bristol Bears. Malgré les risques qu’il prend, le joueur de 31 ans ne regrette pas son choix.

Virimi Vakatawa retrouve la joie de jouer au rugby. Il y a un peu plus d’un an, pourtant, la carrière du trois-quarts centre du Racing 92 et du XV de France prenait fin brutalement à seulement 30 ans. En cause, une malformation cardiaque. Interdit de jouer sur le sol français, le joueur d’origine fidjienne a néanmoins retrouvé les terrains de l'autre côté de la Manche.

Il d’abord rechaussé les crampons fin août avec les Barbarians britanniques le temps d'un match face aux Samoa. A cette occasion, Vakatawa rencontre Pat Lam, coach des Bristol Bears. Une première prise de contact avant de s’engager au mois de septembre avec le club Premiership.

Vakatawa: "Certains disent que je suis fou"

Depuis la reprise, Vakatawa a déjà fait six apparitions avec la formation britannique (un essai). Après avoir d’abord refusé de s’exprimer sur le passé, il a finalement raconté ce retour inattendu au rugby. Un come-back qui n’est pas sans risque pour sa santé: "Le spécialiste que j’ai vu ici m’a donné l’autorisation de rejouer, confie-t-il jeudi à Midi Olympique. Je ne veux pas parler de la France. J’aime ce pays et je n’ai pas envie de dire n’importe quoi. Je respecte la décision qui a été prise par les médecins français."

Heureux de pouvoir revivre de sa passion, Virimi Vakatawa a toujours cru au fond de lui qu'il rejouerait un jour au rugby en dépit des risques : "J’ai passé un moment très difficile mais j’ai toujours eu de l’espoir. Même si certains ne veulent pas le croire, disent que je suis fou et que je risque ma vie, je suis content de la décision que j’ai prise de rejouer. Dans mon for intérieur, je savais que j’allais le faire." Le destin pourrait le faire revenir en France puisque Bristol se déplacera sur la pelouse de l’UBB le 16 décembre en Champions Cup. "Cela va être spécial mais ça va me faire du bien aussi de jouer en France", conclut-il.

ABr