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Pro D2: le Biarritz Olympique a remboursé sa dette à la FFR

INFO RMC SPORT - Le président de l'Association Biarritz Olympique Rugby, Jean-Christophe Alnot a confirmé à RMC Sport avoir versé l'intégralité de la somme due à la Fédération française de rugby ce mercredi. Les licences des joueurs biarrots étaient bloquées tant que la dette n'était pas soldée. Menaçant la tenue du match d’ouverture de la PROD2 2023-2024 entre le BO et Colomiers, ce jeudi.

Un nuage noir planait au-dessus du stade Aguiléra ce mercredi après que la FFR a annoncé bloquer les licences de l'ensemble des joueurs du Biarritz-Olympique (professionnels et amateurs). Ce qui voulait donc dire que le match BO-Colomiers prévu ce jeudi 17 août en ouverture de la saison de PRO D2 2023-2024 n'allait pas pouvoir se jouer.

Pourquoi? Parce que, jusqu'à aujourd’hui, le club basque avait une ardoise à la FFR. Ou plutôt, l’Association Biarritz Olympique Rugby qui a la charge du rugby amateur mais aussi des demandes de licences, y compris professionnelles, auprès de la fédération française.

"Les virements seront reçus demain et le match se jouera"

Une dette de 117.000 euros remboursée par l’association sportive confirme à RMC Sport son tout nouveau président Jean-Christophe Alnot: "Je ne suis pas banquier mais les virements seront reçus demain sur les comptes de la FFR et le match se jouera".

Un blocage des licences sur fond de guerre interne au BO

Le mécanisme est le même pour tous les clubs. À chaque fin de saison, ce sont les associations sportives des clubs qui doivent payer les licences à la fédération pour l'exercice passé. Sans cela, la FFR n'octroie pas les licences pour la saison à venir. Dans chaque club, la SASP (société anonyme sportive professionnelle) qui s'occupe du rugby professionnel paye donc la somme due pour les joueurs pro à l'association sportive. Somme reversée ensuite à la fédération. Mais quand les SASP et les associations sportives sont à couteaux tirés, l'équation devient complexe.

C'est le cas à Biarritz où la SASP, présidée par Jean-Baptiste Aldigé, et l'association sportive ne se parlent plus depuis plusieurs années. Le président du BO l'assure de son côté : il a toujours payé les licences de ses joueurs professionnels.

Une dette de 117.000 euros

Sauf que lors de l'intersaison 2022, l'association sportive n'a pas pu payer à la FFR les licences 2021-2022. Un accord a été trouvé entre le BO et l'instance du rugby français en mettant en place un échéancier de remboursement et en octroyant les licences aux joueurs biarrots pour la saison 2022-2023. Mais la dette n'avait jusque là pas été remboursée.

Et surtout la dette qu’a découverte la nouvelle gouvernance de la FFR était élevée (bien plus que les 30 à 50.000 euros que coûtent les licences pour un club de PRO D2 ou de TOP14). Comment expliquer un tel trou dans les caisses de l'association sportive?

Pour Florian Grill, le président de la FFR, peu importe qui est responsable à Biarritz. "La FFR n’a pas à en être la victime collatérale" plaide-t-il dans les colonnes du Midi Olympique. Et de se montrer ferme, "Si le BO ne verse pas l’intégralité des 117.000 euros, il n’y aura pas de match ce jeudi en ouverture du Pro D2".

Winny Claret et Eddy Artigau