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Le gratin du rugby à 7 réuni à La Défense Arena pour le Supersevens

Entre 15.000 et 20.000 spectateurs sont attendus samedi après-midi, à Paris La Défense Arena, pour la troisième édition du Supersevens, la finale du championnat de France des clubs de rugby à 7. Huit équipes vont se disputer le trophée.

Pau, le Racing 92, La Rochelle, l’Union Bordeaux Bègles, le Stade Français, l’Aviron Bayonnais, les Barbarians Français et Monaco. Voici les huit équipes qui vont se disputer ce samedi le trophée du Supersevens à la Paris La Défense Arena. Des formations qui se sont qualifiées à l’issue de trois tournois disputés auparavant dans la saison, Monaco ayant terminé premier du classement devant la Section Paloise et le Racing 92. 

Version olympique du ballon ovale, le rugby à 7 reste relativement confidentiel en France même si la tendance est à l’amélioration du niveau depuis quelques années. Un sport dont les fondamentaux ne sont pas basés sur la puissance et la dureté comme son cousin le rugby à XV, mais plutôt sur un jeu de vitesse et d’évitement. Concernant le format, un match oppose deux équipes de sept joueurs qui s’affrontent sur un terrain de rugby grandeur nature lors de deux mi-temps de sept minutes. La compétition en elle-même se jouera en mode quarts, demies et finale, l’une des affiches attendues opposant dès les quarts le Racing 92 à l’Union Bordeaux Bègles.

"Un vivier pour l’équipe de France de Seven" 

"Le but de cet évènement est de créer progressivement une troisième compétition pro en France après le Top 14 et la Pro D2, explique René Bouscatel, président de la Ligue Nationale de Rugby. On souhaitait aussi aider l’équipe de France à 7 pour la préparation des JO de 2024." Douze joueurs sur treize de la sélection française ont d’ailleurs participé aux éditions précédentes du Supersevens. Et il y en aura encore plusieurs sur le terrain ce samedi.

"C’est un tournoi très regardé, c’est national, ça peut ouvrir des porte", explique en connaisseur Thomas Carol, de la Section Paloise, qui a intégré l’équipe de France suite notamment à certaines de ses performances en club. "On espère d’ailleurs que ce championnat puisse devenir le vivier de l’équipe de France, ajoute Nicolas Le Roux, entraîneur adjoint de l’équipe de France de Seven. Evidemment, on a des yeux qui surveilleront tous les matchs samedi."

La génèse du rugby à XV 

Du côté des fervents défenseurs du rugby à sept, on n’hésite pas à placer la discipline non pas comme le rejeton du rugby à 15, mais plutôt comme sa genèse, les enfants à l’école de rugby commençant par le 7 ou le 8 avant de passer plus tard à 15. Mais "le passage du 15 au 7 se fait très facilement", raconte l’ouvreur du Racing 92 Antoine Gibert, qui sera présent à la PLDA samedi. "Le 7 on prend beaucoup de plaisir, physiquement c’est exigeant mais on est bien accompagné avec le staff. Pour tout ce qui est 'cardio' et 'technique' c’est intéressant."  

Cette compétition devrait être la dernière en Seven pour Terry Bouhraoua, l’ancien joueur du Stade Français à 15, et première star tricolore de la discipline. Il portera samedi, le temps d’une journée, le maillot parisien. "C’est un shoot d’adrénaline et un privilège de boucler la boucle avec le Stade Français qui est le club qui m’a fait devenir professionnel", conclue-t-il, content de "constater que le rugby à 7 a fait un pas en avant avec ce championnat". Du haut de ses 323 sélections, Bouhraoua reste à ce jour le joueur de seven le plus capé de l’histoire de l’équipe de France.

Arnaud Souque