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EN DIRECT - Procès Mendy: le réquisitoire du procureur, qui décrit Mendy comme un "prédateur"

Débuté au moins d'août, le procès du champion du monde 2018 Benjamin Mendy et de son co-accusé Louis Saha Matturie continue au tribunal de Chester. Il doit répondre de sept viols, une tentative de viol et une agression sexuelle. Les deux co-accusés nient toutes les accusations.

L'avocate de Mendy appelle à ne pas le juger sur son mode de vie

"Il y a des aspects déplaisants dans ce que M. Mendy a dit sur son style de vie. Il n'y a aucun doute là-dessus", a admis l'avocate Eleanor Laws. Une manière cependant pour elle de distinguer ce qui relève de la faute morale et de la faute pénale. "Peut-être qu'il n'y a rien de mal à avoir des relations sexuelles avec beaucoup de gens", a-t-elle observé, avant d'expliquer que ce n'est pas le sujet du procès.

"Ce n'est pas dans sa personnalité d'être le monstre prédateur décrit par l'accusation", a-t-elle ajouté.

Pause au procès Mendy

Après un échange technique entre le juge Steven Everett et Eleanor Laws, le juge en charge du procès Mendy annonce une pause déjeuner. Reprise du procès ce jeudi après-midi.

L'avocate de Mendy rappelle que les jeunes femmes ont fait leurs propres choix pendant les soirées

L'avocate de Benjamin Mendy a insisté à plusieurs reprises sur les choix faits librement par les jeunes femmes. Selon Eleanor Laws, "elles voulaient toutes être là" quand elles ont accepté d'aller au manoir du footballeur. Ce sont leurs choix d'adultes qui les ont poussé à faire la fête avec Benjamin Mendy ou Louis Saha Matturie.

De la même manière, il n'y a pas à les juger moralement parce qu'elles ont eu des "relations consenties" et non-protégées avec des hommes.

L'avocate de Mendy insiste sur les possibles mensonges des plaignantes

Eleanor Laws a martelé que les versions des jeunes femmes n'étaient que des allégations et que personne ne les avaient prouvées. Surtout après la volte-face de l'une des plaignantes "Woman Seven" dont le cas a été abandonné en cours de procès.

L'avocate de la défense a aussi regretté que l'enquête avait été menée en partant toujours du principe que les jeunes femmes étaient "des victimes" de Benjamin Mendy et Louis Saha Matturie. Une grave erreur selon l'avocate du Français puisque les gens sont capables de mentir et donc les jeunes femmes doivent être des plaignantes et non pas des victimes.

"On ne doit rien suggérer, ni qu'il y a de l'argent impliquépuisque cela n'est pas prouvé, a lancé Eleanor Laws. Nous ne savons pas. On ne peut que spéculer. [...] Ce ne sont que des stéréotypes. On a des stéréotypes en pensant que ces femmes ne pourraient pas venir au tribunal pour y raconter des mensonges."

Et l'avocate de répéter: "C'est la parole de l'un contre la parole de l'autre."

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L'avocate de Mendy commence son plaidoyer

Après l'accusation, place à la défense des eux co-accusés. Eleanor Laws s'adresse à son tour à la cour et aux jurés. L'avocate insiste sur le manque de preuves pour confirmer les dires des plaignantes.

Selon elle, les allégations des victimes présumées n'ont jamais été prouvées, notamment leur refus d'avoir une relation sexuelle avec Benjamin Mendy ou Louis Saha Matturie.

L'affaire tiendrait donc au fait que c'est "la parole de l'un contre celle de l'autre" entre les accusés et les jeunes femmes.

Le procureur en termine avec sa prise de parole

Le procureur termine son réquisitoire en insistant auprès des jurés que chaque est différent dans ce procès. Selon lui, le jury ne doit surtout pas comparer le comportement des plaignantes. La seule chose similaire, selon lui, c'est l'attitude de Benjamin Mendy et de Louis Saha Matturie et la répétition des faits présumés contre eux.

"Il ne peut pas vraiment y avoir d'excuse au fait que ces modèles existent", a lancé Thimothy Cray.

Le manque de protection à charge contre Mendy selon le procureur

Timothy Cray ensuite insisté sur le fait que les co-accusés n'ont jamais semblé s'intéresser la contraception. Benjamin Mendy et Louis Saha-Matturie n'ont jamais mis la question des préservatifs sur le devant de la scène au moment leurs rapports avec les femmes.

Le procureur voit dans cette absence totale de protection ainsi le fait que le footballeur et son ami ne se souciaent aucunement des filles avec qui ils se trouvaient.

La question du consentement au cœur du réquisitoire

Afin de défendre sa position contre les co-accusés, Timothy Cray a rappelé les faits acceptés par toutes les parties. Le timing des évenements est validé par l'accusation et la défense.

Idem pour les actes sexuels entre Benjamin Mendy et les jeunes femmes ou entre Louis Saha Matturie et les filles: "Le fait du contact sexuel n'était pas contesté."

Le procureur a donc rappelé que le point où les versions divergent porte sur le consentement des plaignantes.

"Est-ce que je pense que la femme que j'ai vue témoigner devant ce tribunal me dit la vérité entre elle et l'accusé qu'elle accuse", a ainsi questionné Timothy Cray en se mettant à la place des jurés.

Le procureur insiste sur le courage des plaignantes au procès face au "prédateur" Mendy

Le procureur a rappelé la force des plaignantes qui ont eu le courage de se présenter devant le tribunal et de raconter un moment de leur vie où elle n'ont pas vraiment été au top de leur forme, bien au contraire.

"La vérité est que vous auriez dit à ces jeunes femmes de sortir de la voiture (celle les déposant chez Benjamin Mendy) tout de suite, a encore lâché le représentants des victimes présumées. [...] Malgré toutes les bonnes qualités humaines de Benjamin Mendy, il y a en lui une tendance dangereuse qui fait de lui un prédateur."

Le procureur a demandé aux jurés de se mettre à la place des familles des plaignantes

Après avir promis d'essayer de faire un réquisitoire "court et puissant", Timothy Cray a lancé aux jurés qu'ils décideraient si les co-accusés (Benjamin Mendy et Louis Saha Matturie) sortiraient en tant qu'hommes libres ou coupables. Afin de les convaincre de prendre le parti des victimes supposées, le procureur a demandé aux membres du jury de s'imaginer recevoir un appel à 3h du matin dans la nuit de samedi, selon les mots relatés par le Manchester Evening News, au bout du fil une fille ou une soeur de 19 ans qui sort d'une soirée en boîte

Imaginez si cet être cher vous raconte qu'il a rencontré "un gars formidable qui a un ami célèbre" et qu'il vous a invité à aller "dans l'immense maison de son ami".

Rappelant les photos de Louis Saha Matturie avec des jeunes filles alcoolisées, Timothy Cray a demandé aux jurés de se mettre à la place des proches des plaignantes en les découvrant ainsi: "Est-ce que vous pouvez retourner vous coucher?"

Une journée importante débute au procès Mendy

Après un rappel à l'ordre du juge aux jurés mercredi, la journée de jeudi voit le début des plaidoiries.

Après quelques minutes d'échanges très techniques, le procureur Timothy Cray a commencé à présenter son réquisitoire final auprès des membres du jury.

Les plaidoiries à partir de jeudi

Lors de l'audience de jeudi, l'avocat de la défense débutera sa plaidoirie.

Le juge rappelle aux jurés comment ils doivent rendre leur décision

Ce mercredi, la journée d'audience a principalement servi à rappeler les règles à suivre au jury, comme l'a rapporté le Manchester Evening News.

"Il vous appartient entièrement de décider quelles preuves sont fiables et quelles preuves ne le sont pas", a dit le juge aux jurés. "Vous n'avez pas à décider de chaque point litigieux, seulement de ceux qui sont nécessaires pour que vous puissiez rendre vos verdicts", a ajouté le magistrat.

Il a été rappelé le principe de présomption d'innocence, du doute qui profite aux mis en cause, et que c'est donc à l'accusation de prouver la culpabilité des accusés. Benjamin Mendy et Louis S. Matturie n'ont donc "pas à prouver quoi que ce soit". L'importance de traiter séparément les cas de Benjamin Mendy et Louis S. Matturie a également été abordée. "Ce que vous ne devez pas faire, c'est supposer que vos verdits doivent être les mêmes pour les deux accusés", a dit le juge.

Pour prendre leurs décisions, les jurés "ne doivent pas faire de fausses suppositions ou user de stéréotypes sur le viol ou les agressions sexuelles", et qu'ils ne doivent pas juger avec une "vision moralisatrice" qui viendrait "obscurcir" leur jugement.

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Le témoignage d'un flirt de Benjamin Mendy

Faye Reddish, une influenceuse, témoigne devant le tribunal de Chester. Elle assure qu'elle connaît Benjamin Mendy depuis trois ans, après l'avoir rencontré lors d'une fête à Manchester. Elle décrit le footballeur comme "une personne généreuse et un gars vraiment sympathique".

Selon son témoignage, ils ont passé "une bonne nuit" ensemble et flirté à plusieurs reprises depuis. Même si elle nie qu'ils sont "bons amis", elle indique qu'ils se téléphonent et échangent des SMS.

Elle ajoute que, lorsqu'elle participait à des fêtes avec des footballeurs, dont Benjamin Mendy, "les filles sont très excitées".

Guardiola confie qu'il est venu à la demande de Benjamin Mendy

"Benjamin Mendy m'a demandé de venir ici aujourd'hui avec vous votre honneur, c'est pour ça que je suis ici", a détaille Pep Guardiola devant la court.

Guardiola: "Je ne suis pas son père"

"Je contrôle mes joueurs quand nous sommes ensemble à l'entraînement. Dans leur vie privée, je ne sais pas ce qu'ils font, a précisé Guardiola devant les jurés. Je ne suis pas les joueurs sur les réseaux sociaux, donc je ne sais pas ce qu'ils font hors des entraînements et des matchs. (...) Je ne suis pas son père."

Le coach espagnol a ajouté qu'il était en charge de 20 ou 22 joueurs et qu'il "remarquerait immédiatement s'il y avait un problème lors des séances d'entraînement". Lorsqu'il lui a été demandé si Benjamin Mendy était facile à gérer, Pep Guardiola a répondu sans hésitation: "Oui, si facile."

Pep Guardiola a témoigné devant le tribunal

Pep Guardiola, qui a fait venir Benjamin Mendy à Manchester City au début de la saison 2017-2018, a été entendu ce lundi au tribunal de Chester. Le coach de Sky Blues a été appelé par la défense pour évoquer la personnalité du footballeur. Il a témoigné durant une dizaine de minutes.

"Il y avait beaucoup d'attentes sur ses épaules (...) C'est un très bon garçon, il est généreux … C'est un garçon vraiment drôle", a notamment expliqué le technicien espagnol, dans des propos rapportés par le Manchester Evening News et le Telegraph.

Pep Guardiola est ensuite revenu sur la rupture du ligament croisé de Benjamin Mendy au cours de sa première saison à Manchester City qui, selon lui, pourrait être assimilée aux "difficultés professionnelles" du joueur évoquées lors d'une audience précédente.

Lorsqu'il lui a été suggéré que Benjamin Mendy préférait être avec le reste de l'équipe que seul, Pep Guardiola a répondu par la positive. "Bien sûr, naturellement."

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Plusieurs témoignages en faveur de Mendy

Jeudi dernier, plusieurs témoins de la défense ont été entendus, notamment des proches ou des anciennes relations du footballeur. Après une ex-employée de Manchester City la veille, une femme de ménage de Benjamin Mendy est venu lui apporter son soutien au tribunal. Yvonne Shay a travaillé pendant cinq ans chez le footballeur dans son domicile de Prestbury et a même parfois été accompagné par sa fille âgée d'environ 30 ans. Selon elle, le défenseur n'est pas "le genre de personnes" à avoir un tel comportement avec les femmes.

"Je suis assez choquée d'apprendre que toutes ces allégations ont été portées contre lui, a estimé l'employée de maison dans des propos rapportés par le Manchester Evening News. Si j'avais senti qu'il était capable de ce genre d'actions, je n'aurais jamais permis à ma fille d'y aller ou d'y être seule."

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Quand est prévu le verdict ?

Pour l'instant, le calendrier n'est pas totalement affiné par la justice anglaise. Le verdict dans le procès ultra-médiatique de Benjamin Mendy, visé par sept accusations de viol, d'une tentative de viol et d'une agression sexuelle, devrait tomber à la fin du mois de novembre ou lors de la première semaine de décembre. L'audience avait pris un peu de retard à cause du Covid.

La seule certitude, c'est qu'après la prise de parole du footballeur cette semaine, ce sera au tour des avocats et du procureur de prendre la parole à partir de la semaine prochaine pour les discours finaux. Le moment attendu de cette fin d'audience sera la prise de parole de Timothy Cray, le procureur. Ce dernier avait qualifié Mendy de "prédateur" dès la première semaine d'audience.

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Bonjour à tous

Débuté au moins d'août, le procès du champion du monde 2018 Benjamin Mendy et de son co-accusé Louis Saha Matturie continue au tribunal de Chester. Il doit répondre de sept viols, une tentative de viol et une agression sexuelle. Les deux co-accusés nient toutes les accusations.

La semaine dernière, le procès entrait dans un tournant décisif avec la première prise de parole du défenseur de Manchester City.

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