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Mondiaux de biathlon: les Bleus du relais ne partent "ni favoris, ni avec la prétention de garder le titre"

L’an dernier, à Oberhof, à la surprise générale, les Bleus sont devenus champions du monde du relais masculin devant les Norvégiens. Cette année, à Nove Mesto en République Tchèque, les tricolores remettent leur titre en jeu, loin d’être les favoris. L’équipe sera presque la même. Seul Antonin Guigonnat, absent des mondiaux, est remplacé par Eric Perrot, qui fera équipe avec Quentin Fillon Maillet, Emilien Jacquelin et Fabien Claude. Rendez-vous à 16h30 ce samedi.

Le souvenir est réjouissant. Oberhof, en Allemagne, championnat du monde 2023. Quentin Fillon Maillet, le dernier relayeur, passe la ligne d’arrivée en premier. Avec presque 39 secondes d’avance sur Johannes Boe, le Norvégien. Alors, un an plus tard, "on n’a rien à perdre. Il y a de belles choses à aller chercher", confiait Quentin Fillon Maillet, après sa sixième place sur l’individuel mercredi.

"On a un collectif qui vit bien"

"La déception individuelle chez les garçons nous remobilisent plus sur le format relais", ajoute le Jurassien. Parce que depuis le début de la saison, comme depuis le début de ces Mondiaux, aucun Bleu n’est monté sur un podium sur une course en solitaire. En revanche, en relais masculin, ils sont montés deux fois sur la boite, deux fois en argent, cette saison.

"La chance qu’on a c’est qu’on a un collectif qui vit bien. On a tous envie du meilleur sur le relais", confie Emilien Jacquelin. "On ne se met pas la pression de la gagne. Cette année, plus que les autres, il y a un mot qui s’appelle l’humilité. On va déjà jouer la médaille on sera content", dit-il.

Devant eux, il y a encore et toujours cette équipe norvégienne. Presque intouchable en individuel sur ces Mondiaux. "C’est une nation ultra favorite. Nous on est les challengers qui s’en sont bien sortis l’an dernier, sourit Emilien Jacquelin. Mais l’état d’esprit c’est de tout faire pour entrer dans la brèche s’il y a une qui s’ouvre. Déjà jouer une médaille, on sera satisfait. On ne part ni en favoris, ni avec la prétention de garder le titre."

"On est là pour l’or, on va tout donner et on verra bien"

Depuis le début de ces Mondiaux, les Bleus sont forts sur les skis, la glisse est là. C’est au tir que ça pêche pour certains. Notamment Quentin Fillon Maillet: "J’ai du mal sur ce tir cette année. C’est difficile, je travaille, je m’implique beaucoup, je tire à sec à l’hôtel. Je m’investis, j’essaye de trouver des solutions. J’ai du mal à mettre ce que je veux en place sur le tir en compétition. C’est rageant." Jean-Pierre Amat, entraineur du tir masculin, le sait, il faudra sortir la course parfaite sur ce relais: "Il faudra tout mettre, skier comme sur l’individuel et que tous tirent bien aussi."

Après son premier titre mondial, en relais mixte, Eric Perrot, va découvrir le relais masculin sur des championnats du monde. L’an dernier, il l’avait vécu au bord de la piste. Cette année, il sera un des acteurs principaux. "On a une belle équipe. Individuellement, on est capables de montrer de belles choses. On progresse. D’un point de vue collectif on est fort. Alors tout est possible. L’an dernier, ils sont allés chercher l’or contre toute attente. On est sur des championnats du monde, un relais, on est là pour l’or, on va tout donner et on verra bien."

Il faudra, faire jeu égal, voire plus, face aux ogres norvégiens. Mais aussi se méfier d’autres nations comme la Suède ou encore les Allemands.

Léna Marjak