Boxe: Bennama en argent à l'Euro, malade le jour de la finale mais "content du travail"

Un combat peut se perdre avant de monter sur le ring. Samedi soir à Belgrade, la température de Billal Bennama ne l’a pas mis au tapis. Du moins, elle lui a scié un peu ses grandes jambes. En plus du Russe Dmitrii Dvali, médaillé mondial 2023 en moins de 54 kilos, Bennama, avait un autre adversaire: le pollen. Pour une finale de championnat d’Europe, il y a meilleure préparation. Avec ses coachs, il a mis l’accent sur le premier round. Boxer à distance, laisser le Russe avancer pour ensuite s’ouvrir des espaces sur les rounds 2 et 3. Les juges n’ont pas suivi le travail du Français en ouverture (2-3): "C’est pour ça qu’il est allé à la guerre ensuite, il voulait absolument gagner le premier round pour ne pas s’exposer derrière", résume son entraîneur Malik Bouziane.

Bennama est déjà qualifié pour les Jeux olympiques en moins de 51 kilos. Cet Euro disputé dans la catégorie supérieure des 54 kilos est une préparation en vue des Jeux olympiques. Dans le deuxième round, le Tricolore est compté.

"C’est très dur", regrette-t-il. "Dès que je voyais que ça allait en faveur du Russe, j’ai compris. Je n’ai pas voulu me laisser faire et terminer du mieux possible ce combat. Techniquement il était assez faible. C’est ce qu’on a fait mais à un moment j’ai été obligé d’accepter le corps à corps. Je voulais lui faire mal pour qu’il me mette le moins de coups possibles." Il lâche aussi les deuxième et troisième rounds (5 juges à 0 à chaque fois) mais sans jamais montrer qu'il était diminué, restant offensif.

Bennama s’est pesé à 53 kilos ce matin et il n’a pu obtenir un médicament qu’à la mi-journée, pour une finale programmée vers 17h40.  Il a livré une belle semaine, montrant toujours cette agilité et ce coup d’œil qui font de lui un prétendant à une médaille olympique début août sur le ring de Roland-Garros: "Je suis quand même content du travail. Ce n’est qu’un entraînement pour la suite. Malgré le fait que je voulais un troisième titre, je suis content du parcours. Depuis 2022 je monte ne puissance. Je n’ai pas de souci pour la suite. Je sais que je suis capable de faire un bon résultat aux JO. A moins de m’entraîner et d’arriver en forme à Paris."  Qu’il se rassure, les pollens ne volent plus dans la capitale en plein cœur de l’été.