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Transat Jacques-Vabre: "Première douche et montée dans le mât!", raconte Basile Buisson

Tout au long de la Transat Jacques-Vabre, Kieran Le Borgne et Basile Buisson, les deux skippers engagés dans la catégorie des Class 40 avec leur bateau "Google Chrome - Du Virtuel au Réel" envoient des "cartes postales" à RMC Sport.

Le Class 40 "Google Chrome-Du Virtuel au Réel" de Kieran Le Borgne et Basile Buisson vient de mettre le cap à l'ouest entre Madère et les Canaries, sur la transat Jacques-Vabre.

Dans sa carte postale pour RMC Sport, Basile Buisson raconte le week-end du duo entre la première douche depuis une semaine et l'obligation de monter dans le mât pour réparer un peu de casse.

"Bœuf-carottes, pavé d'affinois"

"Après être passés samedi matin en face du détroit de Gibraltar nous avons encore glissé vers le sud", confie-t-il. "Au programme de samedi quelques petites réparations comme celle de la durite d'échappement de la pompe eau de mer du moteur qui fuyait, on va désormais pouvoir rester au sec. En plus de ça, l'hydrogénérateur tourne bien et notre panneau solaire amovible aussi, c'est plutôt bon signe pour la suite. Au menu bœuf-carottes pour moi à midi avec un petit pavé d'affinois plus qu'affiné et un magnifique podcast des "Baladeurs" qui m'aura transporté dans le Yosemite avec Sam Beaugey dans des histoires de grimpe et de base jump. C'est toujours une valeur sûre quand on roule avec Léna ma compagne. Le problème c'est que je pense que je les aurai tous écouté en arrivant en Martinique. Vivement la prochaine saison! Côté faune, on a vu un joli banc de dauphins pas très joueurs, Kieran a croisé la route d'une tortue et moi celle d'un petit thon curieux qui est resté une petite minute dans le sillage juste sous le vent du bateau."

"Dimanche matin le soleil ne s'est pas trop levé, que des nuages partout. Résultat: niveau vent, ce n'était pas fameux, voir même complètement plat. On piquerait bien une tête non? Il commence a faire plus chaud, ça sera donc la première douche depuis le départ!"

"Mode d'emploi: un seau, une mer calme et une plage avant dont on aura bien fermé les hublots. On remplit le seau grâce à une sangle pour le descendre jusqu'à l'eau, petite appréhension au moment de se le vider sur la tête mais heureusement vite dissipée, elle est bonne! Un deuxième juste pour le plaisir avant de se savonner et de se rincer, toujours de la même façon. On en a aussi profité pour faire sécher quelques affaires, il y en a toujours à faire sécher."

"Et une fois tous les deux propres, comme par enchantement, le vent s'est mis à souffler doucement entre 5 et 7 nœuds, de quoi mettre le bateau en route. Au fur et à mesure de la journée, comme prévu, il s'est levé un peu plus. On est passé sous spi. Enfin les conditions qu'on attendait! Plus stables même si elles ne sont pas très soutenues. En plus, la direction nous a permis de pointer entre les Îles Canaries et Madère."

De l’info, du Sport, de l’humour et de la bonne humeur… Cette année, Charles Magnien, vous accompagnent de 5h à 6h30 lavec sa bande : Géraldine de Mori, Emmanuel Lechypre Alexandre Biggerstaff, Anthony Morel. Parmi les nouveautés  une première version de RMC s'engage avec vous et l'équipe de Amélie Rosique, une histoire PJ chaque jour et les indiscrets de la rédaction, sans oublier les chroniques humour d'Arnaud Demanche.
La Story Sport : Basile Buisson passe de joueur de Virtual Regatta à la Transat Jacques-Vabre - 27/10
2:59

"Une belle journée donc qui se profilait jusqu'à ce qu'en milieu de matinée, l'aérien principale décide de partir en vacances... L'aérien c'est l'ensemble girouette et anémomètre, qui nous permet de mesurer le vent. C'est un élément indispensable au bon fonctionnement du pilote qui barre vaillamment le bateau presque tout le temps. Autant dire que c'est assez embêtant de ne pas l'avoir..."

"Pendant notre course qualificative, la Rolex Fastnet Race, nous avions connu une panne d'aérien aussi, mais c'était à cause des vagues tellement fortes qu'elles avaient décroché nos 2 aériens, principal et secondaire. Ici, c'est un problème électronique qui nous embête. Après avoir identifié et tenté de résoudre la panne en bas, il ne restait plus qu'à monter en haut du mât pour voir si un câble se s'était pas sectionné."

"Pour ça, on a commencé par chausseter le spi. C'est à dire le faire rentrer dans une grande chaussette qui part du haut de la voile et permet d'avoir une sorte de boudin plutôt que la grosse bulle qu'est le spi habituellement."

"Une fois sécurisé et le bateau ralenti, Kieran a commencé à monter au mât avec son baudrier et son casque. Il y avait quand même une jolie houle croisée qui donnaient des mouvements parfois brusque qui, une fois dans le mat, sont multipliés et vite dangereux."

"Opération délicate mais bien remplie, même si elle ne résout pas notre problème. On utilise donc notre aérien secondaire, rendant notre pilote moins performant et réactif, en attendant de remonter dans le mât ce matin pour voir si on peut faire autre chose. Ce (lundi) matin nous avons empanné et mis le cap à l'ouest."

Pierre-Yves Leroux