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Voile: le calvaire du skipper Antoine Cornic atteint de la dengue sur une transatlantique

Engagé sur la transatlantique Retour à la base, le skipper Antoine Cornic s'efforce de naviguer tout en composant avec les symptomes de la dengue, qui l'ont considérablement affaibli.

La mer met à l’épreuve la résistance et le courage des marins. 30e de la dernière Transat Jacques-Vabre aux côtés de Jean-Charles Luro sur son Imoca "Human Immobilier", Antoine Cornic a pris le départ le 30 novembre de la course transatlantique Retour à la base.

Le skipper pensait s’être élancé en solitaire vers ce nouveau défi, malheureusement pour lui, il a été accompagné à bord de son monocoque par la dengue, cette maladie transmise par les moustiques, qu’il aura contractée en plein océan Atlantique lors de la Transat Jacques Vabre. Son calvaire a débuté dans la nuit de vendredi à samedi.

"Je suis extrêmement fatigué, j’ai beaucoup de fièvre, des courbatures partout, je transpire, donc tout devient compliqué au niveau des manœuvres, Je n’ai pas très faim. Je vais essayer de dormir, parce que là, c’est assez dur, en espérant que ça passe assez vite", expliquait-il dans une vidéo publiée par son équipe ce week-end.

Les nuits cauchemardesques sont enchaînées depuis, et la situation ne semble pas s’améliorer après cinq jours de navigation. Faute de pouvoir naviguer en pleine possession de ses moyens, Antoine Cornic est logiquement à la traîne, 28e à environ 2.500 milles de l’arrivée.

"Ce n'est pas compliqué, je suis anéanti physiquement ! Je ne peux pas déplacer une voile… Hier, une manœuvre de 10 minutes m'en a pris 40 et j'ai dormi 6 heures après. Je suis triste, car je ne peux plus lutter. J'avais emmanché un bon rythme, mais là, j'ai mon cerveau qui dit à mon corps que ce n'est pas possible. Je vais voir partir mes camarades sans pouvoir lutter. J'ai la rage en moi et le plus étonnant je n'ai même plus la force de crier pour l'évacuer. (...) Le fait d'arriver à boire est déjà énorme. Quelle expérience. Ma cigogne va me ramener, j'en suis sûr, moins bien placé que ce que j'imaginais, mais on va rentrer. Ce message m'a pris 2 heures, j'ai mal aux yeux… J'embrasse la mer pour vous."

Retour à la base est dominée par Yoann Richomme (Paprec-Arkéa) qui a pris la tête de la course en solitaire devant Jérémie Beyou (Charal) et Sam Goodchild (For the Planet). Les premières arrivées sont prévues à la fin de cette semaine ou au début de la prochaine, aux alentours du 10 décembre.

QM