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Volley-Super coupe (F): "Le groupe est prêt", assure la présidente du Cannet avant d’affronter Mulhouse

Jelena Lozancic, la présidente du Cannet, le 3 mai 2022.

Jelena Lozancic, la présidente du Cannet, le 3 mai 2022. - Icon Sport

Le Live Twitch RMC Sport et BFM Nice Côte d'Azur diffuseront la Super coupe de volley féminin entre Le Cannet et Mulhouse, ce mardi à 20h. Avant le choc entre les deux meilleures équipes de la saison passée, la présidente du Cannet, Jelena Lozancic, affirme les ambitions du club champion de France en titre.

Dans quelles dispositions est votre équipe à quelques heures de la Super Coupe contre Mulhouse ?

La préparation a commencé tôt, le 1er août car nous avons de très jeunes joueuses. Il fallait construire rapidement une osmose, un noyau dur pour que les joueuses établissent des relations techniques. On leur a donné du temps pour se préparer physiquement et techniquement, pour qu’elles arrivent prêtes collectivement pour ce championnat qui débute une semaine après la fin du championnat du monde féminin. On est au complet avec, je pense, une certaine montée en puissance. J’ai le sentiment que le groupe est prêt.

>> Le Cannet-Mulhouse à suivre EN DIRECT sur la chaîne Twitch de RMC Sport

Ce match est un super entraînement pour vous ?

Non, c’est un match pour aller chercher un titre. Gagner fait partie de l’ADN du club. Une finale, un titre ne se galvaude pas. Le Volero a un esprit de compétition et les filles ont très envie d’aller chercher cette Super coupe. On sait qu’on va affronter, avec Mulhouse, une équipe habituée aux victoires, aux titres, aux grands événements et qui devrait aussi être prête à batailler devant son public. Je pense que ce sera une belle affiche pour débuter notre championnat.

Votre équipe a changé. Qu’avez-vous souhaité mettre en place ?

La saison sera très longue avec le championnat qui débutera quatre jours plus tard contre… Mulhouse. On sait qu’il va falloir tenir la cadence avec la CEV Champions League et les compétitions nationales. On a voulu partir avec un groupe plus jeune pour essayer de construire un collectif sur plusieurs années. Donc l’idée était de recruter de très jeunes joueuses avec un potentiel extraordinaire et avec des qualités physiques déjà impressionnantes. On voulait travailler sur leur formation, les garder plusieurs années avec un noyau dur présent pendant deux à quatre ans. L’idée sur la durée est d’essayer de performer au plus haut niveau européen. Pour les joueuses, le club a une visibilité énorme car elles arrivent ensuite à retrouver des contrats à l’étranger beaucoup plus intéressants financièrement car dans certains pays, les budgets sont quatre à cinq fois plus élevés qu’en France. Ensuite, ces jeunes sont entourées de volleyeuses d’expérience comme Eva Yaneva ou Milka Medeiros.

Voulez-vous être le RC Cannes de la décennie 2020 ?

Le Volero Le Cannet a grandi durant ces dernières années et on ne pourra jamais enlever ce que le grand Racing a gagné. Et j’y ai gagné des trophées pendant sept ans. Ces résultats ont poussé les autres clubs à se professionnaliser et à aller chercher des titres. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus difficile de reproduire les extraordinaires succès cannois. La finalité n’est pas simplement de gagner une fois ou deux, mais c’est de gagner sur la durée. C’est le plus difficile. Nous avons aussi envie de nous inscrire dans la durée. On a réalisé le doublé coupe-championnat la saison dernière. Cette année, on a envie de le refaire les prochaines saisons tout en nous installant sur la scène européenne.

Que répondez-vous à ceux qui disent que le Volero est un grand club français sans joueuse française ?

On continue aussi la formation de jeunes joueuses françaises comme Maeva Schalk, bientôt 17 ans, qui revient dans son club formateur du Cannet après un passage au Pôle France. On a très envie de former ces joueuses pour qu’elles deviennent les stars de demain et les futures stars de notre club. Nous respectons le règlement. L’ADN du Volero est le travail et la gagne. Chloé Mayer, notre centrale française, a énormément progressé la saison passée et sera titulaire, sans contestation. Le travail paie et tout le monde a sa chance.

Qui pourrait contrecarrer les plans de victoires du Cannet cette saison ?

Mulhouse, qui met aussi en avant cette mentalité, sera également aux avants-postes. Nantes a construit un très beau projet autour du coach Cyril Ong et a professionnalisé ses structures. Il y aura toujours Cannes et Béziers pour titiller les meilleures, sans oublier une surprise qui pourrait être Les Mariannes du Paris Saint-Cloud ou Levallois. Tous les clubs ont fait beaucoup d’efforts dans leur recrutement pour nous réserver plein de surprises.

Propos recueillis par Morgan Besa