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Euroligue: Monaco lâche d'entrée l'avantage du terrain face à Fenerbahçe

Comme la saison passée, Monaco a perdu d'entrée l'avantage du terrain en quarts de finale de l'Euroligue en s'inclinant après prolongation (91-95) face aux Turcs de Fenerbahçe mercredi dans sa salle Gaston-Médecin.

Comme l'an dernier contre le Maccabi Tel Aviv, l'équipe de la Principauté sera, vendredi soir, de nouveau à domicile, dans l'obligation de l'emporter pour ne pas se retrouver dos au mur dans cette série en trois victoires gagnantes. Et ne pas grandement hypothéquer son objectif de disputer un deuxième Final Four d'affilée, qui passera donc par une victoire à Istanbul, où Fenerbahçe n'a perdu que deux matches d'Euroligue cette saison.

"La série est loin d'être terminée. Je crois en notre capacité à réagir. Lors de la prochaine rencontre, il faudra montrer du caractère" a estimé l'entraîneur serbe de Monaco, Sasa Obradovic. Alors qu'elle a mené presque toute la rencontre d'un match à très haute intensité, la Roca Team a manqué sa fin de partie, dilapidant un avantage de neuf points (74-65) à 4 min 30 sec de la fin.

Elle a ensuite subi pendant toute la prolongation, qu'elle aurait pu ne pas disputer si Marko Guduric avait mieux négocié la dernière possession (81-81). Durant le temps supplémentaire, la star de l'équipe monégasque, Mike James (16 pts dont 1/6 longue distance), n'a pas réussi à prendre ses responsabilités, alors que Nick Calathes (17 pts) et Nigel Hayes-Davis (19 pts) pour le Fener ont inscrit deux tirs primés qui ont propulsé leur équipe vers la victoire.

C'est une nouvelle flèche longue distance décochée par Nathan Sestina (16 pts dont 4/5 derrière l'arc) qui a plié la partie (94-86 avec 1 min 30 sec à jouer). "Ils ont joué small-ball (avec des petits gabarits et en privilégiant le jeu extérieur). On ne s'y attendait pas. Il nous a manqué de l'intelligence dans la lecture de jeu, et dans ce qui fait la différence dans ce genre de moment" a analysé Obradovic. "Il a fallu mieux bouger la balle face à une équipe qui impose beaucoup de duels physiques" a justifié son homologue du club turc, le Lituanien Sarunas Jasikevicius.

"Il y a une autre bataille à livrer"

Très combative à l'image de l'excellent duo Jaron Blossomgame-John Brown III, et collective, l'équipe de la Principauté a pourtant longtemps offert une première manche très maîtrisée, même si elle a constamment souffert au rebond (41 prises à 30 pour le Fener). En grand d'Europe, la formation de Jasikevicius est parvenue progressivement à remonter l'éclat pris dans le premier quart temps (26-15), pour aborder le dernier quart temps avec un seul point de retard sur Monaco (61-60).

Les Turcs ont fini par passer devant (61-62, 32e). Et si Elie Okobo (19 pts), James et Jordan Loyd ont alors pris les choses en main pour offrir un 9-0 en deux minutes et une bouffée d'oxygène (70-62, 33e), Monaco a finalement plié, multipliant les tirs forcés, avant de complètement craquer en prolongation. L'ASM a deux jours pour se remettre de ce revers initial sous peine de se rendre au pied du mur à Istanbul.

"On va s'ajuster. Il faut toujours s'adapter à ce que peut proposer un adversaire, et ce qui a pu nous surprendre. Il y a une autre bataille à livrer, et cette fois on va aller la chercher" a lancé Loyd.

Mathieu Idiart avec AFP Journaliste RMC Sport