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Agression d'un arbitre en Turquie: ce que risque le président Faruk Koca après son coup de sang

Auteur d'un coup de poing sur l'arbitre lors de la rencontre entre Ankaragücü et Rizespor lundi soir, Faruk Koca s'expose à de très lourdes sanctions, allant d'une suspension à une peine de prison.

Il risque très gros. Auteur d'un coup de poing sur l'arbitre lors de la rencontre entre Ankaragücü et Rizespor ce lundi soir, le président d'Ankaragücü Faruk Koca s'expose à de très lourdes sanctions. Selon un avocat du sport, cité par Spor Arena, l'arbitre est considéré comme "un agent public en termes de crimes commis à son encontre". Les sanctions, quelles qu'elles soient, pourraient donc être plus sévères. À commencer par celles infligées au club, directement responsable des actes de son président, qui peut payer une amende et voir son stade fermé.

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Concernant Faruk Koca en personne, il y a d'abord la sanction la plus "légère", avec 200 jours de suspension et de privation de droits et d'une amende de 390.000 livres turques (environ 12.500 euros) qui sanctionne une "bagarre", selon l'article 45 des instructions disciplinaires de la Fédération turque de football. Selon l'article 44, intitulé "agression", le président du club concerné peut être condamné à 400 jours de suspension et à une amende de 825.000 livres turques (26.000 euros). Ces peines peuvent être cumulées. Il est donc possible que Faruk Koca reste éloigné des terrains pendant un an et demi à deux ans.

Il encourt une peine de prison

Le président d'Ankaragücü peut également être condamné pour blessures intentionnelles à un homme en vertu de l'article 86 du code pénal turc. Les arbitres étant définis comme des "agents publics", Faruk Koca peut être condamné à une peine d'emprisonnement de un à trois ans.

"Selon l'article 17 de la loi n°6222 sur la prévention de la violence et de l'irrégularité dans le sport, aucune plainte n'est nécessaire si l'infraction de blessure intentionnelle est commise sur un terrain de sport. En d'autres termes, il s'agit d'une sanction qui ne fait pas l'objet d'une plainte", indique Anil Dinçer, avocat du sport, cité la presse turque, qui précise que la peine peut être augmentée de 50% en raison du statut de fonctionnaire de l'arbitre.

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À titre de comparaison, un incident similaire s'était déroulé dans le championnat amateur en Turquie il y a quelques semaines. Un joueur de 20 ans qui avait frappé un arbitre lors d'un match d'une équipe de jeunes avait été condamné à une peine d'emprisonnement et à une interdiction d'accès aux terrains de sport pendant un an. Le juge a d'abord condamné ce footballeur à quatre mois d'emprisonnement. L'arbitre étant considéré comme un agent public, la peine avait été augmentée à six mois.

Des peines supplémentaires peuvent être imposées en cas d'atteinte aux droits de la personne. S'il venait à être suspendu, Faruk Koca ne pourrait pas exercer sa fonction de président le temps de sa suspension, mais il n'y a pas grand-chose qui pourrait l'empêcher de revenir à l'issue de cette suspension. La seule exception serait qu'il soit condamné à plus de deux ans de prison pour un délit intentionnel.

AS