RMC Sport

Soucasse, président exécutif de Saint-Etienne sort du silence après la descente et les incidents

Trois jours après la relégation de l’AS Saint-Etienne en Ligue 2 et les débordements qui ont suivi à Geoffroy-Guichard, Jean-François Soucasse, président exécutif des Verts, s’est exprimé pour la première fois sur cette relégation et sur les incidents d’après match sur et en dehors du terrain.

Après la relégation de l’AS Saint Etienne en Ligue 2, la première depuis 2001, le club ne s’était contenté que de deux communiqués de presse sobres, indiquant pour l’un qu’une décision importante pour le club allait bientôt intervenir et pour l’autre une condamnation des débordements après la défaite des Verts contre l’AJ Auxerre (1-1, 5-4 tab), ayant conduit le club dix fois champion de France à l'échelon inférieur.

Ce mercredi, Jean-François Soucasse, président exécutif de l’ASSE, a pris la parole au micro de France Bleu pour parler de cette triste soirée pour les Verts et des raisons l’ayant poussé à ne pas s’exprimer dans la foulée du match: ”Quand vous descendez aux vestiaires à la fin du match, qu'il y a des pleurs, des cris, beaucoup de joueurs, de staff prostrés, de fumée, du gaz lacrymogène. J'ai considéré et je considère toujours -n'en déplaise à certains- que mon rôle et ma place, ce n'est pas d'aller montrer ma tête pour lâcher 2 ou 3 propos convenus.”

“C'est une relégation à laquelle on n'a jamais voulu croire. D'autant plus quand elle finit par la double confrontation contre un club de Ligue 2, dans un stade acquis à notre cause. Ce groupe-là a souvent flirté avec le vide, mais il avait su, jusqu'à présent, toujours l'éviter, faire preuve de résilience, confie le dirigeant de 49 ans. Donc, le premier constat est qu'il ne faut pas fuir nos responsabilités. On ne peut pas trouver d'autres responsables que nous. Et ce qui est pire, finalement, que cette relégation sportive, c'est ce qui s'est passé dimanche soir. C'est l'extra-sportif."

Soucasse contre les sanctions collectives

Si le dirigeant stéphanois a dû digérer la déconvenue sportive, cette dernière a presque été éclipsée par l’envahissement de terrain et les débordements après la séance de tirs au but.

Pour Soucasse, ces comportements de supporters “se radicalisent” et se “généralisent sur le territoire” mais la bonne attitude n’est pas la sanction collective pour lui: “Aujourd'hui, ça heurte un peu le bon sens de tout le monde. Aujourd'hui, vous avez 50 fumigènes et parfois 8.000 personnes qui n'ont pas droit au stade. Est-ce que c'est juste? Non. Est-ce que c'est pédagogique? La preuve, ça continue. Est-ce que ce n'est pas de nature à créer un sentiment d'impunité? Voilà! Cela fait longtemps que nous défendons l'idée des sanctions individuelles, qui existent à peu près sur tous les autres faits et délits dans la société. Je crois que là, nous touchons un point sensible et si la réflexion collective doit être menée, elle doit être menée de manière globale."

Malgré la sortie de Jean-François Soucasse en défaveur des sanctions collectives, l’ASSE pourrait débuter son aventure en Ligue 2 dans un stade Geoffroy-Guichard vide. Le club du Forez pourrait également être touché d’un point de vue sportif puisqu’il pourrait commencer la saison 2022/2023 avec un total de points négatif. La LFP a pris le dossier en instruction et les dirigeants stéphanois seront entendus par la Commission de discipline le 23 juin.

HB