Brésil-Argentine: "Nous sommes champions du monde", ce qu'a dit Messi à Rodrygo

S’il n’a pas trop brillé pendant le match, Lionel Messi (36 ans) s’est démené avant et pendant pour défendre les supporters argentins, violemment chargés par la police brésilienne lors du choc entre les deux ennemis jurés, mardi au Maracana (victoire argentine 1-0) dans le cadre des qualifications à la Coupe du monde 2026. Le capitaine argentin s’est rendu avec plusieurs coéquipiers au pied de la tribune réservée aux visiteurs pour exhorter les forces de l’ordre à cesser de faire pleuvoir les coups.

Ces appels sans réponse ont alors poussé l’octuple Ballon d’or à renvoyer tous ses coéquipiers au vestiaire en espérant un retour au calme. Cette décision a agacé plusieurs joueurs brésiliens désireux de débuter la rencontre. Rodrygo (22 ans) a notamment pris à partie l’ancienne star du FC Barcelone en lui reprochant de se défiler en des termes visiblement plus grossiers. Messi l’a alors toisé.

"Si nous sommes champions du monde, pourquoi sommes-nous des merdes?", aurait lancé le joueur de l’Inter Miami à Rodrygo après l’avoir attrapé par la nuque.

La scène s’est déroulée sous les yeux du milieu de terrain argentin Rodrigo De Paul, jamais loin de Messi au point d’être souvent perçu ironiquement comme son garde du corps. Manuel Ugarte, milieu de l’Uruguay, s’était d’ailleurs moqué du lien entre le joueur de l’Atlético de Madrid et Messi jeudi dernier en mimant un geste obscène. Cette impertinence avait déjà sérieusement courroucé la star argentine. "Les jeunes doivent apprendre à respecter les anciens", avait lancé l’attaquant pas vraiment entendu par la nouvelle vague, comme l’a montré Rodrygo.

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Le coup d’envoi du match a été retardé de 30 minutes et l’Argentine s’est imposée sur le sol du rival honni (0-1) dans ce climat délétère sur le terrain (42 fautes, trois cartons jaunes, un rouge) et dans les tribunes. A l’issue de la rencontre, Messi a dénoncé les violences policières contre les supporteurs argentins.