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L'évolution tactique des postes: Le double visage de l'avant-centre

SÉRIE (6\/6). Avec Tacti'Story, RMC Sport se plonge dans l'histoire des évolutions tactiques des postes du football. Sixième et dernier épisode: les avants-centres. Une caste à part, historiquement scindée entre finisseurs unidimensionnels et esthètes créatifs, dont l'apport attendu ne se limite plus aux buts.

Le football est le moins prolifique des sports collectif. Dans les cinq grands championnats européens cette saison, les filets ont tremblé à 2,8 buts reprises par match en moyenne, soit un but toutes les trente-deux minutes; en NBA, le score évolue 117 fois par rencontre, soit toutes les vingt-cinq secondes. En football américain, c'est toutes les neuf minutes. Et toutes les douze minutes en rugby. Le supporter de foot souffre de cette attente autant qu'il rêve de sa libération.

Si l'on ajoute que près d'un tiers des matches se terminent avec un seul but ou aucun, on comprend l'importance de compter dans ses rangs un joueur capable de mettre le ballon au fond, et pourquoi, par conséquence, ceux qui marquent ou font marquer sont les plus onéreux du marché. En plus de lui conférer sa puissance émotionnelle, la rareté du but donne du prix au buteur, pour paraphraser La Fontaine.

>> L'évolution tactique des postes (1/6): Les gardiens, de dernier rempart à premier attaquant

Erling Braut Haaland, l'avant-centre norvégien du Borussia Dortmund, en 2020
Erling Braut Haaland, l'avant-centre norvégien du Borussia Dortmund, en 2020 © AFP

Comme à toutes les autres lignes, les exigences du poste d'avant-centre ont évolué et se sont enrichies depuis les origines du jeu, influées par la variation des contextes et approches tactiques. Une dichotomie historique persiste, toutefois, et se caractérise sur le terrain par une diversité stylistique d'interprétation du rôle, opposant les attaquants qui ne vivent que par et pour le but et ceux qui aspirent à apporter plus encore à leur équipe.

Les renards et l'obsession du but

Ruud van Nistelrooy était un têtu obsédé. 'Si on avait gagné 3-0 mais qu'il avait manqué une occasion, après le match, il s'asseyait dans le coin du vestiaire l'air misérable", se souvient Ryan Giggs, cité dans l'ouvrage The Mixer. C'est tout le paradoxe des avants-centres, tiraillés entre leur fixation individuelle sur le but et la réussite d'un collectif dont ils sont généralement dépendants, surtout pour un buteur du profil du Néerlandais.

>> L'évolution tactique des postes (2/6): La revanche offensive des défenseurs latéraux

Ruud van Nistelrooy, l'ancien avant-centre néerlandais de Manchester United, en 2002
Ruud van Nistelrooy, l'ancien avant-centre néerlandais de Manchester United, en 2002 © AFP

"Ruud était un avant-centre à l'ancienne, de type italien, détaille Alex Ferguson dans son autobiographie. Il fallait créer des opportunités pour lui mais c'était un finisseur dénué de défauts qui pouvait marquer de vrais buts de chasseur. C'est l'un des finisseurs les plus égoïstes que j'aie jamais vu. Son compteur de buts était une obsession. Cette détermination lui donnait le tranchant d'un tueur. Il n'était pas doté d'une grande endurance mais on savait qu'il était toujours capable d'expédier le ballon au fond des filets si on le lui transmettait au bon endroit. Ruud voulait être le finisseur numéro 1. C'était sa nature."

En 2003, il prétendit pourtant ambitionner de "combiner le meilleur du numéro 9 et du numéro 10", d'être "un buteur qui serait aussi un joueur d'équipe et un créateur". Mais il était de la caste des Gerd Müller ou Pippo Inzaghi, des renards peu impliqués dans le jeu, dont la surface adverse est le terrain de chasse et qui n'apportent pas grand-chose d'autre que les buts (mais c'est déjà beaucoup). "Nous, les attaquants, on vit pour ça, on est nés pour ça, confiait dans France Football Olivier Giroud, qui est lui utile à ses coéquipiers. Le but, c’est ce qui nous fait vibrer. Marquer, dans le football, il n’y a rien de plus jouissif. La cage, le but, mettre le ballon au fond des filets, c’est ma drogue."

>> L'évolution tactique des postes (3/6): Destructeurs ou relanceurs, la crise d'identité des défenseurs centraux

Gerd Müller (en blanc), le légendaire avant-centre allemand, lors de la Coupe du monde 1974
Gerd Müller (en blanc), le légendaire avant-centre allemand, lors de la Coupe du monde 1974 © AFP

Comme le Français, aux prémices du jeu, l'avant-centre était d'abord costaud. Sa puissance primait parce qu'il devait dominer l'arrière adverse qui le prenait en marquage individuel. Il était un "taureau écervelé dans l'arène", dixit l'éminent journaliste Brian Glanville, d'autant plus en Angleterre, pays du kick'n'rush et des centres à foison, mais pas seulement. Première star du football autrichien, Joseph Uridil, le buteur du Rapid Vienne, était surnommé le "Tank". Dans l'enthousiasmante Hongrie du début des années 50, Sándor Kocsis était maître des airs, "Tête d'or", le Miroslav Klose de son époque. Dans les années 60, le bulldozer Philippe Gondet tracta le FC Nantes vers deux titres de champion de France, en 1965 et 1966, dans un style proche de Diego Costa à en croire les descriptions de ses coéquipiers d'alors.

La longue tradition du "faux 9"

2 mai 2009, veille du 158e Clasico Real-Barça. Pep Guardiola fait venir Lionel Messi dans son bureau, lance une vidéo et met en pause. L'entraîneur catalan montre l'espace béant derrière les milieux madrilènes. "Demain à Madrid, je veux que tu commences sur l'aile comme d'habitude, mais dès que je te fais un signe, je veux que tu t'éloignes des milieux de terrain et que tu te mettes dans cet espace. Dès que Xavi ou Andrés Iniesta cassent les lignes et te donnent la ballon, je veux que tu ailles directement vers le but de Casillas." Le lendemain, après dix minutes de jeu, c'est le signal. Eto'o et Messi permutent. "Fabio (Cannavaro) et moi nous sommes regardés, raconte le défenseur central Christoph Metzelder dans Herr Pep. 'Qu'est-ce qu'on fait? Est-ce qu'on le suit jusqu'au milieu de terrain ou est-ce qu'on reste bas?' On n'en avait aucune idée." L'Argentin inscrit un doublé, le Barça se régale et s'impose 6-2.

>> L'évolution tactique des postes (4/6): Les milieux axiaux, de la spécialisation à l'universalité

Lionel Messi s'était régalé en "faux 9" face à Fabio Cannavaro (en blanc) et au Real Madrid en mai 2009
Lionel Messi s'était régalé en "faux 9" face à Fabio Cannavaro (en blanc) et au Real Madrid en mai 2009 © Icon Sport

Une révélation, mais pas une nouveauté. S'il n'a été caractérisé ainsi qu'au XXIe siècle, le rôle de "faux numéro 9" – avant-centre se comportant comme un milieu offensif en décrochant, pour schématiser – est plus que centenaire. Dès la fin du XIXe siècle, G.O. Smith, attaquant du club londonien du Corinthian FC, en fut un premier interprète. "Il a transformé le rôle de l'avant-centre d'attaquant individuel à unificateur de la ligne d'attaque, et en effet de toute l'équipe", témoigna Steve Bloomer, son coéquipier en sélection. Les décennies suivantes, Mathias Sindelar (surnommé "Papierene", joueur de papier, pour sa lecture du jeu) ou Adolfo Pedernera incarnèrent ces avants-centres misant plutôt sur la finesse, l'intelligence, la technique et la liberté de déplacement plutôt que la puissance, les duels et le jeu aérien.

Après-guerre, Alfredo Di Stéfano poursuivit la tradition, numéro 10 sur le dos, décrochant jusqu'au rond central pour orchestrer le jeu du Real Madrid. Ferenc Puskás compensait en jouant plus haut, comme dans le Onze d'or hongrois de Gusztáv Sebes, Nándor Hidegkuti y endossant le costume de maestro au crâne dégarni. "L'avant-centre avait de plus en plus de difficultés avec un arrière sur le dos, expliqua plus tard ce dernier. L’idée a émergé de faire jouer le numéro 9 plus bas, là où il y avait de l'espace." En 1953, à Wembley, l'Anglais Harry Johnston, privé de repères, vécut le même calvaire que Metzelder et Cannavaro cinquante-six ans plus tard. Cela inspira le "plan Revie" à Les McDowall, entraîneur de Manchester City (1950-1963), pour transformer à son tour le futur coach légendaire de Leeds Don Revie en faux 9.

>> L'évolution tactique des postes (5/6): L'ailier, déraciné des ailes

Les Hongrois Ferenc Puskás et Nándor Hidegkuti à la tête lors de la finale de la Coupe du monde 1954 face à l'Allemagne de l'Ouest
Les Hongrois Ferenc Puskás et Nándor Hidegkuti à la tête lors de la finale de la Coupe du monde 1954 face à l'Allemagne de l'Ouest © Icon Sport

Les philosophies de jeu basées sur les combinaisons collectives et le mouvement ont parfois moins besoin d'un avant-centre pur et statique que d'un créateur fuyant supplémentaire, d'un inventeur du jeu capable de le lire pour occuper le bon espace au bon moment et créer des supériorités. D'où Johan Cruyff en pointe du 4-3-3 des Pays-Bas de 1974, d'où Michael Laudrup dans le 3-4-3 losange du Barça du Hollandais volant, et d'où Cesc Fàbregas en faux 9 du Barça et de la Roja – dans ce cas moins un attaquant qui décroche qu'un milieu plus avancé. "J’essaie de jouer 9 avec ma personnalité de milieu de terrain, pour donner plus d’options au cœur du jeu et créer des supériorités numériques, expliqua l'Espagnol avant le quart de finale de l'Euro 2012 contre la France. J’essaie de visionner ce qui est le mieux à faire tout en étant le plus près possible de la surface adverse. Parfois, je reste haut pour étirer la défense, mais quand on joue contre une équipe avec trois défenseurs centraux, c’est plus compliqué d’être seul devant. Donc, je décroche pour que David (Villa) et Pedro fassent des appels croisés dans l’espace."

Parfois, les circonstances imposent un bricolage qui fait l'effet d'une illumination. En 2006/07, pénalisé par les blessures à la Roma, Luciano Spalletti plaça Francesco Totti en pointe, lequel joua son rôle habituel de trequartista pour animer le 4-6-0 romain, vingt-six buts marqués en Serie A à la clé. Mais qu'importe l'impulsion initiale: tous ces joueurs ont en commun d'au moins autant aimer faire marquer que de conclure eux-mêmes, comme les numéros 10. Ils démontrent qu'un avant-centre peut apporter autre chose au collectif que des buts. "La plus belle chose est de faire la passe quand on est en position de marquer soi-même, affirma un jour Thierry Henry, attaquant tout-terrain, à la fois premier joueur de Premier League à enchaîner cinq saisons à vingt buts ou plus et recordman des passes décisives sur un exercice (vingt en 2002/03). Tu sais que tu es assez bon pour marquer, mais tu donnes le ballon. Tu partages. Et tu vois la joie dans les yeux du coéquipier. Tu sais, il sait, tout le monde sait. D'ailleurs, je ne suis pas ce genre de joueurs qui souffrent quand ils ne marquent pas."

>> L'évolution tactique des postes (épilogue): L'ère du joueur à tout (bien) faire

Thierry Henry (en rouge) avec Arsenal lors de la saison 2002/03 de Premier League
Thierry Henry (en rouge) avec Arsenal lors de la saison 2002/03 de Premier League © AFP

Le 9 à l'ère du mouvement

Alex Ferguson a résumé la tendance récente, dans son autobiographie: "Chez l'attaquant moderne, on recherche du mouvement". Plus d'endurance et plus de vitesse, plus d'appels en profondeur et plus de décrochages, plus de détente pour s'imposer dans les airs et plus de technique pour combiner au sol, plus d'instinct et plus d'intelligence de déplacement. "En moyenne, un défenseur a une à deux secondes pour prendre une décision quand il a le ballon; pour un milieu, ça tombe à un peu moins d’une seconde, détaillait Arsène Wenger dans sa masterclass à l'Olympia en avril 2019. Quant aux attaquants, dans les vingt derniers mètres, ils n’ont qu’un ou deux dixièmes." À dix-neuf ans, Erling Haaland est encore perfectible, techniquement notamment, mais il a tout pour devenir le modèle du 9 de demain, qui devra tout mieux faire plus vite, en version encore améliorée de Robert Lewandowski.

La révolution de la vitesse a été amorcée à la fin du XXe siècle. Romário, Ronaldo et George Weah la bonifiaient par leur finesse technique, leur faculté à éliminer et une puissance hors du commun dans le cas du Libérien, comme Pelé à son époque. "Romário et Ronaldo ont réinventé le rôle d'avant-centre, assure Thierry Henry dans The Blizzard. Ils décrochaient de la surface pour prendre le ballon au milieu, dézonaient sur les côtés, attiraient et désorientaient les défenseurs centraux avec leurs courses, leurs accélérations, leurs dribbles." En Premier League, le Français a renversé la table, comme Nicolas Anelka et Michael Owen, exposant des défenseurs centraux pas toujours affûtés et rarement capables de rivaliser à la course. Vinrent ensuite Andriy Shevchenko ou Fernando Torres, modèles de mobilité, de vélocité et d'intelligence dans leurs appels sur toute la largeur du terrain.

Les Brésiliens Ronaldo (à gauche) et Romario lors de la Copa America 1997
Les Brésiliens Ronaldo (à gauche) et Romario lors de la Copa America 1997 © AFP

La généralisation de la défense en zone a également changé la donne stratégique. Il n'était plus tant question de se démarquer que d'attaquer le bon espace dans le bon timing. Edinson Cavani aime se faire oublier côté opposé au ballon pour plonger vers le but, Manchester United a basé sa réussite contre les gros cette saison sur les appels systématiques de ses attaquants (Martial, Rashford, James, Greenwood) entre le central et le latéral adverses. "Le positionnement est crucial, enseigne Ruud van Nistelrooy dans FourFourTwo. Les trois bonnes positions à prendre sont entre les deux défenseurs centraux, entre le latéral droit et le central droit et entre le latéral gauche et le central gauche. On démarre son mouvement depuis ces positions. Si on traîne dans le dos du défenseur, il doit regarder derrière lui pour vous voir. Quand il regarde le ballon, il ne sait pas où vous êtes. Et il faut dessiner son appel selon le joueur en possession du ballon."

Comme pour tous les autres postes, la mission de l'avant-centre dépasse désormais sa simple fonction originelle. Cela conduit à la raréfaction, au plus haut niveau, des attaquants peu impliqués dans le jeu, qui deviennent un fardeau pour leur équipe quand la machine à buts s'enraye et sont donc plus exposés à la remise en question, comme Krzysztof Piatek et Mauro Icardi. "Jouer seul devant implique d’être bon dans beaucoup plus de choses que seulement marquer, soulignait Harry Kane en 2016. Je sais que dans un match, je vais recevoir le ballon dos au but, et que l’équipe aura besoin que je fasse le lien avec les autres." L'Anglais s'inscrit dans la lignée d'attaquants complets (Eto'o, Rooney, Ibrahimovic, Drogba, Suárez...) aux préférences variées mais tous fers de lance offensifs de leur équipe.

Mauro Icardi (en blanc) marque avec le PSG en Ligue des champions face à Bruges en novembre 2019
Mauro Icardi (en blanc) marque avec le PSG en Ligue des champions face à Bruges en novembre 2019 © AFP

Si, lors de sa présentation à l'OM, Mario Balotelli estimait que "marquer n’est pas une question de vie ou de mort", cela permet au moins de faire avaler plus facilement le manque de courses par ailleurs. Car avec l'optimisation des organisations défensives impulsée par Arrigo Sacchi, le buteur est devenu le premier défenseur, chargé d'assaillir ou au moins orienter la relance adverse comme de participer à l'effort de contre-pressing. Le travail sans ballon de Mohamed Salah, Roberto Firmino et Sadio Mané est à la base de la réussite du Liverpool de Jürgen Klopp. Cela suscite l'admiration de Matt Le Tissier, pour qui "fondamentalement, les attaquants sont des connards paresseux qui veulent juste envoyer le ballon au fond des filets" mais qui forcent aujourd'hui leur nature pour participer à l'effort collectif, comme Samuel Eto'o dans l'Inter de José Mourinho.

Puissants et créatifs restent pertinents dans ce nouveau contexte, en parallèle ou associés dans les duos traditionnels pivot ou renard/créateur ou rapide (Trezeguet-Del Piero, Morientes-Raúl, Inzaghi-Shevchenko...), comme Lukaku/Lautaro dans l'Inter d'Antonio Conte. "Dans mon idée de football, l'avant-centre doit toujours être un point de référence pour l'équipe, dévoilait l'Italien à l'été 2016. Je n'aime pas qu'il bouge partout sur le terrain. J'aime qu'il reste devant parce qu'en tant qu'avant-centre, il est là pour marquer des buts, rester dans la bonne position. Il est un avant-centre, pas un milieu ou un défenseur." Un temps affectés par l'accélération du jeu et l'avènement du foot de transition, les attaquants-pivots (Giroud, Dzeko, Mandzukic, Slimani...) redeviennent d'ailleurs pertinents comme issue de secours face aux pressings hauts, mais aussi pour progresser grâce à des appuis-soutien et sur les centres autorisés par les formations défendant regroupées dans leur camp.

Karim Benzema fait admirer sa technique à l'entraînement
Karim Benzema fait admirer sa technique à l'entraînement © Icon Sport

Dans le même temps, le faux 9 reste en vogue, soit ponctuellement (Manchester City face au Real), soit au cœur d'un projet de jeu déplaçant la responsabilité du buteur sur des ailiers ou milieux qui plongent vers le but dans l'espace libéré, comme le trio Salah-Firmino-Mané à Liverpool ou l'Ajax 2018/19 avec Dusan Tadic en pointe. Au Real, Karim Benzema, qui se définit comme "un 9 à l'âme de 10", a dû réintégrer des réflexes d'avant-centre traditionnel dans son jeu depuis le départ de Cristiano Ronaldo, mais il reste avant tout tourné vers le collectif. "Il peut marquer mais il peut aussi faire marquer et surtout plus que faire marquer les autres, c’est faire jouer les autres", acquiesçait Zinédine Zidane en 2017. Avant l'arrivée d'Erling Haaland, Dortmund jouait régulièrement sans point de référence devant, avec un Marco Reus en pointe au service des mouvements autour de lui.

"Le changement de position sera une tendance, promettait Julian Nagelsmann sur The Ringer en janvier 2017. Il y a beaucoup de potentiel dans le futur pour déplacer des défenseurs centraux en sentinelle, ou une sentinelle en avant-centre avec l’avant-centre qui décroche. Les joueurs doivent être plus flexibles. Plus tu as de variations de positions, plus tu es dangereux." Et plus les sources de buts sont diverses, à l'ère de la polyvalence et de l'hybridation des postes. La domination de Lionel Messi et Cristiano Ronaldo depuis quinze ans le prouve, comme l'éclosion de Mohamed Salah et Sadio Mané ou la réussite de l'Atalanta, meilleure attaque de Série A et quart de finaliste de Ligue des champions avec un duo Gómez-Ilicic: désormais, c'est n'est plus nécessairement au seul avant-centre de marquer. 

Julien MOMONT (@JulienMomont)