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Community Shield: comment City-Liverpool est devenu le nouveau classique anglais

Virgil van Dijk au duel avec Sergio Aguero, le 3 janvier 2019

Virgil van Dijk au duel avec Sergio Aguero, le 3 janvier 2019 - PAUL ELLIS / AFP

Manchester City et Liverpool s'affrontent pour le Community Shield, ce dimanche (16h). Une affiche qui, au vu des succès sportifs des deux équipes et de la personnalité de leurs deux entraîneurs charismatiques, semble être le nouveau choc de référence en Angleterre.

C'est le nouveau "big clash" du football anglais. En lever de rideau de la reprise de la Premier League, diffusée sur RMC Sport, Manchester City et Liverpool s'affrontent ce dimanche (16h) pour le traditionnel Community Shield qui oppose d'ordinaire le champion d'Angleterre au tenant du titre de la Coupe. Les Citizens ayant raflé tous les titres nationaux la saison passée, les Reds prennent part à cette affiche en qualité de deuxième du championnat.

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La concurrence sportive

Entre Manchester City et Liverpool, la "belle rivalité", comme l'avait qualifiée ainsi Pep Guardiola en juin dernier, a d'abord une explication sportive. De retour au premier plan depuis 2011, les Citizens règnent tout particulièrement sur le championnat depuis deux saisons. En parallèle, les Reds se sont offerts une nouvelle jeunesse, au point d'échouer à un seul petit point du titre en mai dernier.

Cette saison 2018-2019 a d'ailleurs été particulièrement accrochée, Manchester City et Liverpool se partageant tour à tour la place de leader au fil des journées. Les confrontations étaient d'ailleurs très serrées: 0-0 puis 2-1 pour les Skyblues. Sans avoir récupéré le moindre trophée national cette saison, Liverpool est néanmoins parvenu à renouer avec le Graal en remportant la Ligue des champions et à faire de plusieurs de ses joueurs des prétendants au Ballon d'or.

Deux entraîneurs emblématiques

Cette nouvelle rivalité est aussi due aux entraîneurs des deux clubs qui, avec leurs fortes personnalités, incarnent deux approches bien différentes du football. D'un côté, à Liverpool, Jürgen Klopp (52 ans) est l'homme qui a réussi à redonner de la splendeur à Liverpool après plusieurs saisons à la dérive. Arrivé en 2015, le coach allemand est connu pour son style de jeu spectaculaire, impliquant un pressing de tous les instants et une volonté de rechercher le plus possible des passes verticales rapides pour prendre à revers les défenses adverses. Des caractéristiques que l'on ne retrouve pas, ou beaucoup moins, dans le football de Pep Guardiola (48 ans). En Angleterre depuis 2016, l'Espagnol a repris et adapté sa formule préférée basée sur une importante possession de balle et le jeu de position.

Leur approche du football va de pair avec leur personnalité. Tandis que Jürgen Klopp est dépeint comme un meneur d'hommes excentrique et passionné, Pep Guardiola apparaît comme un tacticien cérébral. Une opposition qui était déjà soulignée en Allemagne, où ils étaient déjà à la tête de deux rivaux: le premier cité au Borussia Dortmund, le second au Bayern Munich. "Il y a beaucoup de respect mutuel, mais je ne pense pas qu'ils auraient grand-chose en commun en dehors du football s'ils se rencontraient dans un bar", a confié un proche du natif de Stuttgart à ESPN.

Club historique contre nouveau riche

Mais l'antagonisme entre les Scousers et les Citizens est aussi lié à ce qu'ils représentent. D'une certaine manière, Liverpool, club d'une des plus grandes villes ouvrières du pays, représente l'histoire du football anglais. Il s'agit du deuxième club le plus titré sur l'île avec ses 18 championnats, sans oublier que son nom est inscrit six fois au palmarès de la Ligue des champions.

Alors que Manchester City, bien qu'il y ait eu les titres nationaux de 1937 et 1968, incarne à merveille l'époque actuelle des "nouveaux riches" du football. Les investissements massifs de son richissime propriétaire émirati, un fonds d'investissements d'Abu Dhabi aux commandes depuis 2008, ont permis au club de s'imposer sur le devant de la scène.

Ce point fait d'ailleurs l'objet de frictions entre Pep Guardiola et Jürgen Klopp. L'Allemand s'est en effet ému du fait que son homologue puisse dépenser sans compter sur le marché des transferts parce que ces clubs comme City se trouvent dans un "monde de fantaisie". La réplique a fusé: "Ce n'est pas vrai que nous avons dépensé 200 millions de livres sterling (environ 218 M€) par fenêtre de transferts. C'est Liverpool". Preuve que ce match est devenu un vrai choc et qu'il ne s'agit pas simplement d'une affaire de terrain.

JA