Hand: la mise au point de la présidente de la Ligue sur l'affaire des tests de grossesse

Jointe ce dimanche par RMC Sport, Nodjialem Myaro, la présidente de la Ligue féminine de handball, est revenue sur l'affaire des tests de grossesse qui secoue le Nantes Atlantique Handball depuis jeudi soir, et la publication d'un communiqué par l'Association des joueurs et joueuses professionnel de handball.

Dans ce texte, l’AJPH assure que des tests de grossesse ont été réalisés "sans le consentement des joueuses" à l'occasion de bilans biologiques de début de saison au sein d'un club de la Ligue féminine. Ce club a depuis été identifié comme étant le Nantes Atlantique Handball, qui s’est défendu par la voix de son président Arnaud Ponroy et de plusieurs joueuses. L'AJPH a toutefois diffusé ce dimanche une lettre ouverte de six joueuses du Nantes Atlantique Handball affirmant qu'elles ignoraient avoir subi un test de grossesse en début de saison.

Cette affaire est prise "très au sérieux" par Nodjialem Myaro qui a tenu à faire "un recadrage". Au cours du week-end, elle a pu échanger avec les six joueuses signataires de la lettre ouverte qui pour le moment préfèrent garder leur anonymat. "Elles ont pu s'expliquer, clarifier la situation. La communication du médecin n'a pas été assez explicite avec certaines, il n'a pas pris suffisamment le temps d'expliquer quelles analyses étaient écrites sur l’ordonnance. Il n’y avait pas une volonté de cacher ce test mais le manque de communication est une faute. Désormais il faut redoubler de vigilance et dénoncer ce genre de pratiques. Il faut sensibiliser les médecins, les clubs et les joueuses pour que ça ne se reproduise pas", détaille-t-elle.

Les médecins de clubs en commission lundi

Nodjialem Myaro a aussi voulu rappeler que ce n'est pas une pratique courante et généralisée dans les clubs de handball féminin. D'ailleurs, afin de réaffirmer le cadre de leur exercice, tous les médecins de clubs seront sollicités lundi matin à l'occasion d'une commission médicale. La présidente de la LFH envisage également dans les prochains jours de se rendre à Nantes pour rencontrer tous les membres du club nantais.

Dans leur lettre ouverte, les six joueuses anonymes expliquent qu’elles ne veulent "attaquer personne en particulier". Et d’ajouter : "Nous ne souhaitons pas non plus que le médecin en qui nous avons confiance, perde son travail. (…) En dénonçant cette pratique, nous souhaitons qu'une prise de conscience s’effectue pour qu'aucune autre joueuse, pour qu'aucune autre femme n'ait à vivre ça de nouveau dans le cadre de son travail, qu'elle soit sportive ou non."