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Décathlon: "Il n’y a pas d’alerte", Kevin Mayer, blessé, rassure à quatre mois des JO

jeux Olympiques Paris 2024
Après son abandon au décathlon de San Diego la semaine passée, Kevin Mayer n’a toujours pas décroché les minima pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Le recordman du monde ne s'inquiète pas pour autant.

Maudite blessure aux adducteurs. S’il dit ne plus ressentir de douleur quand il est assis, Kevin Mayer n’est pas encore rétabli à 100%. Il y a une semaine à San Diego, le recordman du monde du décathlon a échoué dans sa quête des minima pour les JO (8.460 points), contraint à l’abandon après la 4eme épreuve, celle du saut en hauteur. "Je ne vais pas re-sauter en hauteur tout de suite mais d’ici deux semaines ce sera ok", glisse-t-il avant de revenir sur les raisons de ses pépins physiques à répétition.

"Il y a deux facteurs, les dettes vis-à-vis des blessures qu’on a eues avant et l’expérience, explique l’athlète de 32 ans. J’ai toujours eu des tensions en compétition. Le stress peut exacerber ces tensions. J’ai appris à faire avec. Pour être à 100% au décathlon il faut prendre des risques. J’essaie de les minimiser mais j’essaie aussi d’être prêt pour un décathlon. Et pour être prêt, il faut s’entraîner à minima dans chaque épreuve. C’est dix fois plus de travail et dix fois plus de chance de faire une erreur technique et de se blesser."

"Les probabilités pour que je sois dans mon canapé au mois d’août sont très restreintes"

Si les minima ne sont pas encore atteints à quatre mois du coup d’envoi des Jeux olympiques de Paris (26 juillet – 11 août), le recordman mondial (9.126 points en 2018) ne veut pas tirer la sonnette d’alarme. "Certaines années, j’ai arrêté cinq décathlons avant de faire les qualifications, rappelle-t-il. Le grand public ne connait pas le décathlon mais il n’y a pas d’alerte. Je ne dis pas que je suis qualifié pour les JO, je ne dis pas que ça va être facile. Un décathlon n’est jamais facile. J’ai dix épreuves à passer. Il faut que je les prépare comme il faut."

Serein et optimiste, le double vice-champion olympique et double champion du monde compte sur son expérience et la gestion de son corps pour répondre présent cet été dans la Capitale : "Je suis en accord avec moi-même. Tous les jours de ma vie, pendant que j’ai pratiqué mon sport, j’ai tout fait pour être le meilleur et pour que tout se passe bien. Je n’ai pas de regret à avoir sur le passé. Par contre j’ai beaucoup de pression sur le futur pour assumer. Ça a souvent bien marché. Donc si je suis sur mon canapé en août, je ne le regretterai pas, je le sais, j’aurai tout donné pour y arriver." Et Kevin Mayer de conclure : "Maintenant, les probabilités pour que je sois dans mon canapé au mois d’août sont très restreintes. Et heureusement."

ABr avec MM