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JO de Paris 2024: Agbégnénou dénonce des critères "discriminants" pour le choix des porte-drapeaux

jeux Olympiques Paris 2024
Clarisse Agbégnénou a dénoncé des critères discriminants pour le choix des porte-drapeaux de la délégation française lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Déjà porteuse à Tokyo 2021, elle ne sera pas éligible à cet honneur une nouvelle fois.

Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) va dévoiler ce mercredi les critères pour le choix des porte-drapeaux de la délégation française lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Mais plusieurs d’entre eux ont déjà filtré et éliminent de nombreux candidats comme les superstars Kylian Mbappé, Antoine Dupont et Victor Wembanyama pour leur absence de vécu olympique mais aussi les anciens porteurs comme la judokate Clarisse Agbégnénou qui avait défilé en tête du cortège aux côtés du gymnaste Samir Aït Saïd lors des derniers JO de Tokyo en 2021.

"Une petite poignée de personnes décrètent arbitrairement de nouvelles règles"

Ces motifs d'exclusion ne plaisent pas du tout à la double championne olympique (en individuel chez les -63kg, et par équipes). Elle s’en est offusquée sur X (anciennement Twitter) en se basant sur un sondage montrant les préférences des Français pour plusieurs sportifs qui ne pourront pas être choisis. "Exceptionnel, ce sondage tombe à pic", a-t-elle écrit mardi. "Il y a les Français et les chiffres qui expriment une certaine volonté et de l’autre côté des personnes œuvrent en back stage pour imposer des conditions discriminantes pour désigner les porte-drapeaux."

Elle a précisé son propos à plusieurs personnes lui faisant remarquer qu’il était légitime qu’elle passe son tour après avoir déjà eu cet honneur. "Je n’ai jamais dit que les autres sportifs ne le méritent pas, tout autant que je ne prétends pas être ‘l’élue’, je dis juste que c’est aux sportifs de décider qui seront leurs chefs de file et non une petite poignée de personnes qui décrètent arbitrairement de nouvelles règles." "Quel est l’intérêt d’imposer une règle discriminatoire pendant que dans tous les autres pays/délégations il n’y a pas ça? La notion d’équité a du mal à passer chez certains", a-t-elle ajouté.

Clarisse Agbégnénou avait récemment confié ne pas être contre revivre cette expérience singulière. "Si on a le droit, pourquoi pas?", avait-elle confié. Ce ne sera pas le cas. Selon Le Parisien, tous les athlètes sélectionnés aux JO voteront début juillet pour élire deux candidats (un homme et une femme) qui répondront aux critères dévoilés ce mercredi. A Tokyo en 2021, un vote d'"ambassadeurs" des fédérations olympiques avait déterminé les deux porte-drapeaux.

NC