"Une approche pas courante": des navigateurs marseillais vont manœuvrer le Belem à son arrivée au Vieux-Port

J-7 avant l'arrivée de la flamme olympique. Il reste une semaine avant que le Belem ne termine son périple en Méditerranée et jette l'ancre dans le Vieux-Port de Marseille.

Plusieurs navigateurs auront la lourde tâche de le guider pour arriver à bon port, une opération effectuée par le service de pilotage de Marseille. "Il arrive de l'Est, de Grèce, donc on viendra le récupérer à l'ouverture de la rade sud de Marseille", explique l'un des pilotes en charge de la manœuvre.

"C'est une approche pas courante pour nous. Il s'agit d'un bateau plus petit, en bois, avec des formes arrondies et surtout qui attire la curiosité des gens donc il faudra faire attention à l'environnement du bateau", poursuit Sylvain Zavattero, patron de pilotine.

Une "manœuvre délicate" selon ce dernier, précédé d'un "moment d'équilibriste" pour le pilote qui devra embarquer à bord du Belem depuis une échelle bombée instable. Ce pilote, justement, il s'agit de Pierre Bonnard. Celui-ci a déjà fait naviguer le navire à plusieurs reprises et se dit ravi de participer à cet événement historique.

"J'ai été très honoré d'être associé à cet événement magnifique. Il y a de la pression, c'est normal, mais on va faire ce qu'on sait faire pour faire en sorte que la sécurité soit assurée et que l'événement soit réussi", confie le pilote maritime.

La Marine nationale accompagne le navire

Une question reste en suspens: celle de la météo. Si le temps n’est pas propice, trop ou pas assez de vent ou bien une forte pluie, le Belem devra se faire remorquer sur l’esplanade du J4 et la flamme arrivera sur le Vieux-Port avec un plus petit bateau.

Mais avant d'imaginer la sécurité de la manœuvre dans le Vieux-Port, celle du Belem est déjà assurée depuis son départ de Grèce. Tout au long de son voyage, le navire est accompagné par la Marine nationale.

La bâtiment militaire, nommé la Seine, suit le trois mats lors de sa traversée de 2.500 kilomètres entre Athènes et la cité phocéenne. Le navire de la Marine assure la protection du Belem mais est aussi présent pour lui apporter une assistance technique et médicale à son équipage.

Armé de quatre mitrailleuses, le Seine ouvre la voie au Belem et se tient prêt à intervenir en cas de besoin, notamment lors du passage du canal de Corinthe et du détroit de Messine. Placée sous haute surveillance, la flamme olympique est protégée à bord par les gardiens de la flamme et une trentaine d'unités de la Marine nationale pour faire face à toute menace contestataire ou terroriste.