Judo: Romane Dicko de plus en plus intimidante pour ses adversaires

Romane Dicko a acquis une fiabilité terrible. Pas de faute de goût pour traverser ce tableau sans frayeur ni trop d’efforts. La marque qu’elle est au-dessus de 90% des lourdes mondiales. En demi-finale du Grand Slam Paris, la judokate française s’est contentée de cadrer sa compatriote Léa Fontaine, numéro 10 planétaire, pour faire tomber les pénalités.

Au premier tour, la Parisienne a piqué au sol une Tunisienne d’une manière un peu nouvelle pour elle. En finale, elle a voulu chasser les démons face à Kayra Ozdemir, une ancienne Française, qui l’a battue deux fois. Ces fois-là, Dicko avait ployé physiquement alors que c’est l’un de ses points forts.

Virtuellement au sommet dans sa catégorie

Ce dimanche, ce n’était pas cette Dicko-là. La Turque a fait allégeance en trente secondes sur un mouvement d’enroulement fini au sol où elle n’a pas esquissé le moindre mouvement. Ficelée et tenue en respect par la Parisienne: "C’est vraiment ouf de gagner ici à Paris on sait que le public est ‘on fire’ à chaque fois. C’est de bon augure avant les JO", retient Dicko.

Ce succès la met virtuellement numéro 1 mondiale des plus de 78 kilos. Elle a pu aussi confirmer qu’elle est l’une des chouchous de Bercy. On ne verra probablement pas d’affrontement avec la Japonaise Akira Sone avant le rendez-vous du 2 août. Tant pis. Dicko est bien dans son costume de grande, de favorite à l’or olympique.