Euro volley: désillusion pour les Bleus, qui ne joueront pas la finale

Le favori tombe de haut. Malgré la ferveur du public parisien de l'AccorHotels Arena de Bercy, l'équipe de France de volley s'est inclinée vendredi soir en cinq sets face à la Serbie (23-25, 25-23, 25-21, 17-25, 15-7), dans le cadre des demi-finales du championnat d'Europe. Pour la médaille de bronze, les joueurs de Laurent Tillie affronteront dès samedi soir la Pologne (18h00), double championne du monde en titre, battue par les Slovènes. Quant au titre, la finale se disputera dimanche (17h30) entre la Slovénie et la Serbie.

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La soirée avait pourtant bien démarrée pour les Tricolores. Dans le premier set, précédé d'une minute de silence en l'hommage au Président Jacques Chirac - perturbée par des supporters serbes -, les Bleus ont pris d'entrée le premier service adverse et n'ont jamais perdu cette avance scellée par un smash de Julien Lynel (23-25).

Un deuxième set qui a redonné confiance aux Serbes

Les Français ont ensuite connu un lourd passage à vide dans le deuxième set, conjugué à un net regain des Serbes qui ont démarré avec quatre points d'affilée. Leur dynamique favorable leur a même permis de connaître un avantage de huit points (18-10), malgré une splendide claquette dos au filet d'Earvin Ngapeth. L'hémorragie a été contenue par la suite, mais la plaie était trop importante pour espérer un final positif (25-23).

Cette anicroche semblait passagère, au vu de la convaincante entame française du troisième set. Mais après avoir dominé de quatre longueurs, les Bleus ont marqué le pas et sont entrés dans une phase très accrochée. Durant plusieurs minutes, aucune des deux équipes n'est parvenue à distancer l'autre. À 18-17, les Bleus ont fini par craquer et ont vu leur adversaire s'échapper et prendre les commandes de la partie pour la première fois après environ 1h45 de jeu. C'était aussi la première fois que les Bleus concédaient deux sets dans un même match, depuis le début de l'Euro. La faute notamment à la grosse demi-heure d'Aleksandar Atanasijevic, auteur de huit points.

L'éclaircie Ngapeth n'a pas suffi

Le quatrième set s'annonçait tout aussi indécis, compte tenu des premiers échanges. Sur l'impulsion d'Earvin Ngapeth (6 points), les Bleus ont su trouver les ressources mentales pour se détacher à partir de 4-4 puis dérouler leur volley au point d'engranger jusqu'à neuf points d'avance avant de conclure à 17-25.

L'heure du tie-break était donc venue. Mais les Bleus ont déjoué. L'entame du final a même ressemblé à un cauchemar: 1-0, 2-0, 3-0, 4-0, 5-0... Earvin Ngapeth a tenté, mais les prises de risque ont aussi coûté des points, tout comme la défense bien trop perméable face à ce que le sélectionneur qualifiait de "puissance de feu" qui allait les mettre en "difficulté". Il ne croyait peut-être pas si bien dire.