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Tour de Lombardie: quand Pinot se voit offrir une chèvre pour la dernière course de sa carrière

Avant de disputer sa dernière course ce samedi à l'occasion du Tour de Lombardie, Thibaut Pinot a reçu une chèvre nommée Vittoria de la part de l'organisation.

Des adieux à la hauteur de l'homme. Ce samedi, Thibaut Pinot a tiré un trait sur sa carrière de cycliste professionnel lors du Tour de Lombardie, course qu'il avait remporté en 2018. Pour l'occasion, un virage à son nom, la Curva Pinot, s'est embrasé à trois kilomètres de l'arrivée pour saluer une dernière fois le coureur de 33 ans.

Le Franc-Comtois, dont les victoires mais surtout les échecs déchirants ont cimenté une popularité unique, a été acclamé toute la journée sur une course qu'il a remportée en 2018 et dont il était le héros samedi. Par les organisateurs qui lui ont fait livrer à domicile, à Mélisey en Haute-Saône, une chèvre baptisée Vittoria et qui l'ont fait s'élancer en première ligne à Côme sous les applaudissements de ses désormais ex-collègues.

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"C'était magnifique à vivre"

Il a ensuite été salué par les coureurs qui, à l'image de Remco Evenepoel, sont venus un par un lui taper sur l'épaule pendant la course pour l'accompagner vers sa nouvelle vie. Et par ses supporters évidemment qui, après la folie du dernier Tour de France, ont monté de toutes pièces un nouveau "virage Pinot", à l'entrée de la vieille ville de Bergame, transformée en stade de foot, noyée sous les chants et les fumigènes.

37e à l'arrivée d'une course remportée par Tadej Pogacar, Thibaut Pinot a franchi la ligne aux côtés de Quentin Pacher et Rudy Molard, ses fidèles coéquipiers. "Ça y est c'est fini, c'était un truc de fou, je ne suis pas champion du monde mais j'ai le meilleur public du monde. C'était magnifique à vivre, a-t-il lancé au micro d'Eurosport à l'arrivée. Je savais que ça allait être une journée compliquée, elle l'a été, je me suis battu parce qu'il fallait que je finisse. Beaucoup de coureurs m'ont félicité, ça me surprend toujours parce que dans le peloton je suis le même que dans la vie, je suis assez timide et sauvage. C'est dommage que je n'aie pas tissé de liens avec beaucoup de coureurs, parce qu'il y en a qui valent le coup. On va célébrer ça ce soir, on va essayer de bien fêter ça, on sait le faire." Une belle fête pour un homme qui a changé à sa façon le visage du cyclisme français.

AS