Affaire Rubiales: "Pourquoi dois-je pleurer dans une pièce alors que je n'ai rien fait", l'audition de Hermoso dévoilée

Le média espagnol Telecinco a fait fuiter ce lundi des séquences filmées de l'audition de Jenni Hermoso, entendue par le Ministère public espagnol dans l'affaire du baiser forcé de Luis Rubiales, désormais ex-président de la Fédération espagnole.

Durant l'entretien, la footballeuse a fait part de son mal-être et son incompréhension face à l'injustice de cette situation. "Je ne mérite pas d'avoir vécu tout cela. C'est très difficile de ne pas pouvoir sortir de chez moi. Pourquoi dois-je pleurer dans une pièce alors que je n'ai rien fait?", regrette-t-elle, visiblement très touchée.

Hermoso: "On m'a dit qu'il fallait calmer le jeu"

Interrogée sur le moment du baiser de Luis Rubiales, Jenni Hermoso confirme qu'elle n'a "pas eu le temps de réagir", et s'insurge contre les pressions qu'elle a reçu après-coup de la part de la Fédération espagnole.

"Ils ont terni mon image, j'ai senti que personne ne me protégeait", a regretté la joueuse du club mexicain de Pachuca dans la séquence diffusée par la télévision espagnole. "Ils me demandaient de les protéger, de les aider, mais à aucun moment je n'ai senti que quelqu'un me protégeait moi. (...) On m'a dit qu'il fallait calmer le jeu parce que ça devenait trop compliqué (pour Luis Rubiales)."

Des joueuses confirment les pressions sur Hermoso

Entendue par la justice comme témoin, Patricia Perez, la chef de presse de la sélection féminine, avait déjà expliqué lundi dernier "s’être sentie harcelée" par la Fédération afin qu'elle accepte de convaincre Jenni Hermoso d’accepter la version d’un baiser "consenti".

Les trois joueuses Alexia Putellas, Irene Paredes et Maria 'Misa' Rodriguez ont également confirmé que l’ex-président de la Fédération espagnole avait exercé des pressions sur Jenni Hermoso. Le 20 août, après le sacre mondial de la "Roja" à Sydney, Luis Rubiales avait embrassé par surprise Jennifer Hermoso sur la bouche.

L'ex-homme fort du football espagnol, qui a toujours affirmé que ce baiser était consenti, s'est vu interdire par le juge de s'approcher à moins de 200m de la joueuse. Il a démissionné de son poste le 10 septembre , et a été inculpé pour "agression sexuelle" et "coercition" en raison des pressions présumées exercées sur Jenni Hermoso et son entourage.