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Judo: "Contente d'avoir pris beaucoup de points", la satisfaction de Cysique après sa médaille d'argent au Tadjikistan

Sarah-Léonie Cysique a fait une belle opération en se rendant à Douchanbé au Tadjikistan. Deuxième des moins de 57 kilos après une journée de qualité, battue par la Canadienne Klimkait en finale, la judoka de l'AC Boulogne-Bilancourt grimpe au 3e rang de la ranking-list olympique. Elle remet ça dans une semaine au Kazakhstan, plutôt que de se rendre aux championnats du monde à Abou Dhabi du 19 au 24 mai.

Sarah-Léonie Cysique, vous terminez 2e aujourd'hui, avec de belles séquences notamment au sol. Quel est le bilan ?

Je suis contente de ma compétition. J'ai bien produit. Je me sentais bien. C'est vrai que j'étais un peu moins mobile mais dans l'ensemble, j'ai respecté mes schémas et ce que je voulais mettre en place. Dans l'ensemble, je suis satisfaite.

Sur la finale contre Jessica Klimkait, ex-championne du monde, vous avez eu des passages de domination et d'autre où vous la priviez de sa manche. Elle finit par l'emporter aux pénalités. Racontez-vous.

Sur ma finale, je suis déçue. Je sentais que le combat pouvait tourner en ma faveur. Je pense avoir trouvé la solution. J'avais l'impression que ça pouvait tourner à mon avantage. Ce qui m'a frustré, c'est avoir l'impression d'avoir la solution pour être plus à l'aise mais ne pas réussir à me rapprocher suffisamment, à produire mon judo. Le point positif, c'est ma posture. Elle était meilleure que sur mes combats précédents (face à Klimkait). J'ai toujours cette impression qu'elle est loin. Je dis ça à chaud car je vois le résultat davantage que la progression. Je vais continuer à travailler.

C'est une bonne journée pour vous. Avec 700 points, vous grimpez à la troisième position du classement olympique. En vue d'une place de tête de série aux JO, vous préférez aller sur un autre tournoi qu'aux Mondiaux ?

Oui, l'objectif était de marquer des points, faire des combats et rencontrer des filles. Il y en a quelques-unes que je n'ai jamais rencontrées. Je voulais avoir de nouveau des filles dans les mains avant les JO, sinon ça aurait fait beaucoup trop de temps d'ici là. Je aussi suis contente d'avoir pris beaucoup de points. J'aurais bien aimé en prendre davantage, ça m'aurait plus avantagée encore. Je me dis qu'il y a le tournoi du Kazakhstan dans une semaine. Pour les Mondiaux j'ai fait le choix de ne pas y aller. Je sais que ça va être une 'boucherie'. C'est un tout. Ça voulait dire que je prenais la place de quelqu'un. Ce n'est pas dans mon éthique. Ça me dérangeait par rapport à mes concurrentes françaises (Faïza Mokdar a été choisie pour les Mondiaux). Ça me dérangeait de me dire que je pouvais prendre la place d'une ou voire deux filles. Un Mondial, c'est un dynamique. J'ai réfléchi à ça. J'ai pesé le pour et le contre. En termes de point un championnat du monde est plus intéressant (2000 points au vainqueur). Je ne voulais pas trop subir l'effet médiatique d'un championnat du monde avant les JO. Je ne savais pas comment j'allais réagir. Sur les derniers Mondiaux, ça m'a pas mal impacté. Je ne voulais pas, au cas où ça se passe mal, que ça m'impacte pareil avant les JO. En termes d'enjeux, c'est mieux d'aller sur des Grands Chelems plutôt que sur des Mondiaux.

Propos recueillis par Morgan Maury