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Natation: "Ça jette l’opprobre sur tous les athlètes", le président de la Fédération française écoeuré par le scandale avec les nageurs chinois

Invité samedi sur l’antenne de RMC, Gilles Sezionale, le président de la Fédération française de natation, a exprimé sa colère après les révélations sur les 23 nageurs chinois testés positifs à un contrôle anti-dopage et jamais inquiété sept mois avant les Jeux olympiques de Tokyo en 2021.

"Abasourdi" Gilles Sezionale. A trois mois des Jeux olympiques, le président de la Fédération française de natation se serait bien passé d’un scandale lié au dopage. S’il ne vise pas la délégation tricolore, il a un impact mondial puisqu’il concerne la Chine, l’une des nations les plus compétitives au monde. Selon une enquête menée par le New York Times et la chaine allemande ARD, 23 nageurs chinois de premier plan, dont plusieurs sacrés champions olympiques à Tokyo à l'été 2021, ont été contrôlés positifs à la trimetazidine début 2021 et n'ont pas été sanctionnés. Parmi ces 23 nageurs, 13 étaient présent aux Jeux au Japon où la Chine a gagné six médailles dont trois en or.

"Ça jette l’opprobre sur tous les athlètes, a regretté Gilles Sezionale sur RMC. On ne peut devenir que suspicieux par rapport aux performances. Ce n’est vraiment pas bon pour notre discipline. Avoir blanchi 23 athlètes qui ont ensuite flambé aux Jeux (pour 13 d’entre eux, ndlr), c’est assez malvenu."

>> Natation: la réponse de l’AMA aux suspicions de dopage des nageurs chinois (avec l'excuse du Covid)

"Aucun souci avec l’équipe de France"

Et le patron de la natation française de poursuivre : "J’espère que toute la lumière sera faite sur cette affaire. Qu’un média ait fait l’enquête, c’est quand même extraordinaire! Je suis abasourdi. Le seul cas que l’on ait eu à la même période, c’était un junior, il a été suspendu deux ans, ça a mis fin à sa carrière alors qu’il a été blanchi."

Si la Chine se défend arguant que ses nageurs ont été victime d’une contamination par la nourriture, Gilles Sezionale assure que le camp tricolore qui sera emmené par Léon Marchand cet été aux JO de Paris évite tous les risques : "Je peux vous dire que chez nous, tous nos athlètes sont suivis, avec le staff médical. On sait exactement quel produit ils prennent. On insiste à chaque fois sur les risques de contamination. Un gros travail est fait. Il n’y a aucun souci avec l’équipe de France." Aux Jeux de Rio, en 2016, Camille Lacourt avait clairement exprimé ses doutes après la victoire du Chinois Sun Yang sur 200 m crawl : "Il pisse violet", avait lâché, dégouté, le spécialiste du dos tricolore.

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