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Affaire Rubiales: l'ancien sélectionneur Vilda nie toute pression sur Hermoso

Entendu ce mardi par la justice espagnole dans le cadre de l'affaire Rubiales, Jorge Vilda a nié avoir exercé toute pression sur Jenni Hermoso. L'ancien sélectionneur de l'Espagne reconnaît tout de même avoir échangé avec le frère de la joueuse, pour conseiller à celle-ci de donner sa version des faits.

L'affaire Rubiales continue d'agiter l'actualité. L'ex-sélectionneur de l'équipe féminine de football espagnole Jorge Vilda a nié mardi devant la justice avoir fait pression sur la joueuse Jenni Hermoso pour qu'elle minimise le baiser forcé de l'ancien président de la Fédération Luis Rubiales.

Vilda a reconnu avoir parlé avec le frère de Jenni Hermoso mais...

Entendus en tant qu'inculpés, Vilda et le directeur marketing de la Fédération espagnole de football (RFEF) ont nié, devant le magistrat chargé de l'enquête, avoir exercé une quelconque pression sur Jenni Hermoso ou sur son frère, comme l'ont indiqué des sources judiciaires. D'après la presse espagnole, Vilda aurait eu un interrogatoire plutôt musclé

Jorge Vilda aurait néanmoins admis avoir bien échangé avec le frère de Jenni Hermoso. Selon lui, il était plutôt question de connaître l'état émotionnel de la joueuse, l'incitant à communiquer pour donner sa version des faits. Le technicien a aussi indiqué ne pas avoir vu le baiser sur le moment mais que l'ambiance dans l'avion du retour était pesante.

Un mouvement de protestation depuis cette affaire

Luis Rubiales, qui a démissionné de son poste le 10 septembre, a été inculpé dans cette affaire d'"agression sexuelle" mais aussi de "coercition" en raison des accusations de pressions portées par la joueuse contre l'ancien patron du foot espagnol et son entourage. Proche de Rubiales, Jorge Vilda a été écarté début septembre par la Fédération espagnole, un peu plus de deux semaines après avoir remporté le Mondial avec la Roja féminine le 20 août.

Après ce titre mondial, Luis Rubiales avait embrassé par surprise Jennifer Hermoso sur la bouche. Son geste a provoqué l'indignation internationale et sa suspension provisoire par la Fifa. La double Ballon d'Or, Alexia Putellas, et ses coéquipières au sein de la "Roja", Irene Paredes et Misa Rodríguez, qui ont témoigné la semaine dernière devant le juge, avaient confirmé l'existence de pressions sur Hermoso et ses proches.

Rubiales a toujours affirmé que ce baiser était consenti. Ce scandale a entraîné un mouvement de protestation des joueuses espagnoles, qui ont exigé des changements à la Fédération et menacé de ne plus jouer pour l'équipe nationale. Un accord a finalement été trouvé le 20 septembre grâce à l'intervention du gouvernement espagnol, dans le cadre duquel la Fédération s'est engagée à mettre en oeuvre les changements exigés.

GL avec AFP