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Euro: l'Angleterre fait tomber l'Allemagne et s’offre son premier titre européen après une superbe finale

Au terme d'une finale fermée et des prolongations irrespirables, l'Angleterre s'est offert son premier titre de championne d'Europe ce dimanche en s'imposant à Wembley face à l'Allemagne (2-1 après prolongation).

Football is coming home! Véritable affiche de rêve pour cette finale de l’Euro, le choc entre l’Angleterre et l’Allemagne a été une formidable publicité pour le football féminin. Au terme d’une rencontre engagée et fermée devant 87.192 personnes (nouveau record dans un Euro hommes et femmes confondus), l'Angleterre s’est offert, devant son public en délire, son premier titre de championne d’Europe en s’imposant 2-1 après prolongation. Un an après la défaite des garçons face à l'Italie, les Anglaises ont vaincu la malédiction pour apporter un premier sacre chez les seniors depuis la Coupe du monde 1966 de l'équipe masculine.

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Un vrai combat physique

Privée d’Alexandra Popp, forfait de dernière minute, l’Allemagne a tenté de bloquer les côtés anglais, à l’image de ce qui avait été fait contre la France en demi-finale. Les coéquipières de Sara Däbritz ont mis beaucoup d’intensité, quitte à commettre quelques fautes et offrir des opportunités aux Lionnes. Mais les joueuses de Sarina Wiegman, invaincue dans un Euro sur le banc d’une sélection, ont manqué de mordant pour percer le verrou allemand, symbolisé par Merle Frohms.

Comme depuis le début du tournoi, Ellen White (deux buts) a beaucoup tenté mais la joueuse de Manchester City s’est heurtée à la gardienne allemande. Dominées, les octuples championnes d’Europe ont eu peu d’occasions à se mettre sous la dent, ce qui n’a pas empêché Leah Williamson d’éteindre le seul incendie sur sa ligne. À l’inverse de la finale de 2009, où l’Allemagne avait déroulé face à son adversaire (6-2), aucun but n’a été inscrit en 45 minutes dans une première période hachée.

Coaching gagnant pour les deux équipes

Bien muselée par Lena Oberdorf, Beth Mead n’a pas connu son rayonnement habituel. La meilleure buteuse et passeuse de la compétition a été privée de ballon par les Allemandes, beaucoup plus hautes au retour des vestiaires, avant de quitter ses partenaires sur blessure parès l'heure de jeu. Si Wassmuth a fait passer un premier frisson dans les travées de Wembley pour la première frappe cadrée de son équipe, Magull a manqué le cadre de quelques centimètres au coeur d'une défense anglaise sous pression.

Consciente que son équipe était en difficulté, Sarina Wiegman a décidé de lancer ses remplaçantes de luxe, Alessia Russo et Ella Toone. Et il n'a fallu que dix minutes pour voir la milieu de Manchester United libérer tout un stade d'un sublime ballon piqué sur un caviar de Georgia Stanway. Une nouvelle réalisation décisive pour Toone, déjà buteuse face à l'Espagne en quart de finale. Un bijou qui n'a pas destabilisé des Allemandes révoltées, qui ont touché le poteau sur une frappe sèche de Lina Magull. La joueuse du Bayern a été récompensée de ses efforts en coupant au premier poteau un centre de Wassmuth pour permettre à l'Allemagne de recoller à dix minutes du terme et arracher une prolongation au bout de l'effort.

Kelly, un but pour l'histoire

Mais la délivrance est intervenue à la 110e minute pour un Wembley qui a basculé dans le délire. Les Allemandes ont payé leurs efforts et manqué de lucidité sur un coup de billard conclu par Chloe Kelly. Le but du sacre, un but pour l'histoire. Football is coming home, et de belle manière.

Analie Simon Journaliste RMC Sport