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Les confidences de Jenni Hermoso sur le baiser forcé de Luis Rubiales et ses lourdes conséquences

Luis Rubiales embrasse Jenni Hermoso alors qu'elle vient le saluer après le sacre en Coupe du monde face aux Anglaises, 20 juin 2023

Luis Rubiales embrasse Jenni Hermoso alors qu'elle vient le saluer après le sacre en Coupe du monde face aux Anglaises, 20 juin 2023 - RTVE

Deux mois et demi après la finale de la Coupe du monde féminine, marquée par l’affaire du baiser forcé que lui a donné Luis Rubiales, désormais ex-président de la Fédération espagnole, Jenni Hermoso a livré une longue interview au média GQ. La milieu de terrain revient notamment sur le tourbillon médiatique dans lequel elle a été plongée.

C’est la première fois qu’elle s’exprime sur le sujet dans un média. Alors qu’elle avait déjà livré sa version des faits lors de son dépôt de plainte ou par voie de communiqué, Jenni Hermoso est longuement revenue sur l’affaire du baiser forcé de Luis Rubiales dans les colonnes de GQ.

Le 20 août dernier, juste après la victoire de l’Espagne en finale de la Coupe du monde féminine, le président de la Fédération espagnole de football a été plongé dans la tourmente après avoir embrassé par surprise la milieu de terrain de la Roja. Sous la pression, le dirigeant a fini par démissionner environ trois semaines plus tard.

"Il fallait que je l'extériorise d'une manière ou d'une autre"

"J'ai dû accepter les conséquences d'un acte que je n'ai pas provoqué, que je n'ai pas choisi ni prémédité. J'ai même reçu des menaces, et c'est une chose à laquelle on ne s'habitue jamais", a confié Hermoso auprès de GQ, qui l’a élue "Femme de l’année", tout en assurant avoir eu besoin d’une aide psychologique pour surmonter cette épreuve: "Le fait de devoir en parler encore et encore me faisait vraiment mal. Mais je sais qu'il fallait que je l'extériorise d'une manière ou d'une autre."

"Très reconnaissante" de toutes les personnes qui lui ont apporté leur soutien, Hermoso assure "avoir pris conscience de ce que le mot ‘féminisme' signifie vraiment".

"On nous a traitées de capricieuses. On a toujours dit que nous voulions être payées comme les garçons, mais ce n'était pas vrai. (...) Nous voulons seulement l'essentiel: avoir un salaire minimum, être respectées et avoir la possibilité de faire quelque chose de vraiment grand."

La numéro 10 de la Roja, qui évolue à Pachuca, dans le championnat mexicain, n’a pas été convoquée par la nouvelle sélectionneuse espagnole, Montse Tomé, pour les deux premiers matchs de Ligue des nations joués par l'Espagne fin septembre. Elle a finalement été rappelée fin octobre et, pour son grand retour en sélection, a marqué l'unique but de l'Espagne contre l'Italie (1-0) en Ligue des nations.

F.Ga